« Début de la lune de miel libérale », lance The Globe and Mail. Le journal The Star salue ce jeune Premier ministre qui a su « constituer un gouvernement qui pousse enfin le Canada dans le XXIe siècle et qui reflète une nation qui a changé. Le Conseil des ministres, révélé par Justin Trudeau, est crédible, composé de nouveaux visages, absolument paritaire, garant de diversité, inclusif, urbain et bourré de talent », s'enthousiasme l'éditorialiste qui conclut : « A en croire la foule en liesse au moment de la cérémonie d'investiture et les réactions exubérantes sur les réseaux sociaux, les Canadiens pensent que ce gouvernement est le bon au bon moment ».
Le Devoir estime que le Canada assiste bel et bien au point de départ d'une nouvelle ère politique. « L'assermentation du gouvernement de Justin Trudeau était chargée de symboles illustrant sa volonté de transparence et d'ouverture », écrit l'éditorialiste qui poursuit : « Cela a commencé avec l'ouverture des grilles de Rideau Hall au public et l'arrivée à pied des nouveaux ministres pour la prestation de serment devant la foule réunie. Il y avait certes là une part de marketing politique, mais aussi un engagement solennel à changer les choses ». Et Le Devoir de conclure : « Reste à ce nouveau gouvernement de traduire en actions ses promesses. L’enthousiasme ne lui manquera pas ».
Mexique : la Cour suprême autorise le premier club de culture du cannabis
Au Mexique, la Cour suprême autorise le premier club de culture de cannabis du pays et la consommation personnelle et récréative. Le président Peña Nieto tempère : « Ce n'est pas une légalisation générale ».
« Nous devons prendre la décision de la Cour suprême pour ce qu'elle est : un premier pas, ni plus ni moins, un appel au gouvernement fédéral et aux législateurs », explique aussi El Universal. Et le débat au sein de la société mexicaine promet d'être vif.
Dans les colonnes du journal La Union se trouve d’ores et déjà un vibrant appel contre la légalisation de la marijuana. Le quotidien rappelle avec véhémence les effets nocifs de la drogue, notamment sur le développement du cerveau des consommateurs adolescents. « Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre encore des générations après celles disparues pendant la guerre contre le trafic de stupéfiants », lance La Union.
La décision de la Cour suprême mexicaine fait aussi réagir la presse chez les voisins américains. Parmi tant d’autres, comme le Los Angeles Times ou encore le Washington Post, le New York Times souligne que le jugement de la Cour pèsera sur le débat grandissant en Amérique latine concernant les coûts et les conséquences de la guerre contre la drogue. « Cette décision reflète une dynamique changeante au Mexique où pendant des décennies la campagne antidrogue, soutenue par Washington, a produit beaucoup de troubles, mais très peu de résultats », constate le quotidien. « Aujourd'hui, le flux des stupéfiants en direction des États-Unis continue, la corruption politique au Mexique liée au narcotrafic aussi ».
Première visite d’État de Raul Castro au Mexique
Raúl Castro est à Mérida, dans l'État de Yucatán, à partir de ce jeudi et pour deux jours. C'est la première visite officielle du président cubain. Et elle vise à renouer avec une relation bilatérale, excellente dans le passé, mais malmenée depuis l'alternance politique de l'an 2000 au Mexique, rappelle La Jornada qui écrit : « L'aliénation qui s'était installée entre nos deux pays au cours des trois dernières présidences mexicaines était une anomalie absurde. Une anomalie causée par la soumission totale de notre diplomatie aux intérêts américains et par une projection dogmatique et intégriste de l'idéologie néolibérale sur le domaine des relations extérieures de notre pays », regrette La Jornada.
Ce point de vue n’est pas partagé du tout le commentateur du Diario de Yucatán.
Le journal régional a visiblement décidé d'appeler un chat un chat. Pour cela, l'éditorialiste rappelle à ses lecteurs l'échec du modèle socialiste et la définition de ce qu'est un dictateur pour terminer sur cette phrase : « Bienvenu au Mexique, monsieur le dictateur Raúl Castro, représentant de la famille propriétaire de Cuba depuis un demi-siècle ».