A la Une : élections législatives et présidentielle au Guatemala

Plusieurs scrutins présidentiel et législatifs ce dimanche, dont le Guatemala pour le second tour de la présidentielle

Selon un sondage publié mercredi indique Prensa Libre, le Front de convergence nationale de l’humoriste Jimmy Morales l’emporterait sur sa rivale Sandra Torres de l’Union nationale de l’espoir. « Cette année 2015 a été décisive » rappelle l’éditorialiste d’El Periódico : « le Guatemala a fait les titres de la presse internationale » avec la démission du président Otto Pérez Molina, et « nos appels contre la corruption et contre l’impunité ont été entendus dans le monde entier ». « Ces appels ne peuvent pas être ignorés », prévient-il dans un message au futur président guatémaltèque. Il appelle à une participation massive aux urnes ce dimanche, car dit-il, les citoyens ont démontré leur pouvoir pour changer le pays. « Au Guatemala, on ne respire plus l’air de résignation qui existait auparavant » fait-il remarquer. On a changé, mais pour continuer, il faut participer insiste-t-il.

Moins optimiste, l’éditorialiste de La Hora se demande pourquoi aucun des deux candidats n’a encore abordé sérieusement les risques économiques avec l’explosion de la dette dans un contexte de récession de l’économie en Asie, en particulier en Chine et la hausse des taux d’intérêts américains.

Aux Etats-Unis, des hauts responsables de la police appellent à une réforme des prisons

Le pays compte le taux d’incarcération le plus élevé des pays développés.  « Nous, en tant que chefs de la police, qui avons 70 ans de pratique, nous croyons fermement que nous pouvons réduire à la fois le taux d’incarcération et le taux de criminalité ». Le chef de la police de Chicago et l’ancien chef de la police de la Nouvelle Orléans ont signé une tribune dans Usa Today. Plus de 130 hauts responsables, des shérifs, des chefs de police, et des procureurs américains ont lancé hier un appel à mettre fin aux pratiques contreproductives qui ont mené les Etats-Unis à une augmentation dévastatrice du nombre de prisons, qui a détruit les communautés et qui a perdu une génération tout entière de jeunes de couleur, s’insurge le New York Times. « Nous pouvons à la fois réduire la criminalité et les taux d’incarcération » a assuré le chef de la police de Chicago. Le groupe se focalise sur trois axes qui ont déjà fait leurs preuves dans plusieurs villes et Etats du pays : plus d’alternatives à la détention, ce qui réduirait le nombre de détenus ; réduction des peines abusives et enfin la reconstruction des liens avec les communautés locales ce qui aidera à combattre les inégalités raciales.

Au Mexique, les autorités ont arrêté les principaux responsables de la fuite du narcotrafiquant El Chapo Guzman

El Chapo Guzman s’était évadé d’une prison de haute sécurité en juillet dernier. Six hommes qui ont participé à l’évasion du chef du cartel de Sinaloa ont été arrêtés a déclaré la procureure générale Arely Gómez. Parmi eux, son avocat, un de ses beaux-frères et un pilote de confiance, précise Milenio. El Chapo Guzmán court toujours malgré les traques sanglantes dans l’Etat de Sinaloa. Par ailleurs, l’éditorialiste d’El Universal s’inquiète de la multiplication des lynchages dans le pays. Selon ses sources, en 26 ans il y en aurait eu 366, et 23 cas de tentative de lynchage au cours des 12 derniers mois. Les derniers en date : deux hommes qui en réalité faisaient des études de marché sur les tortillas ont été lynchés à Ajalpa par une foule qui les a pris pour des ravisseurs. « Ces centaines de lynchages n’intéressent pas car ils ne rapportent pas de votes » s’insurge-t-il. Absence de réponse de l’Etat, corruption, contribuent à ce que les gens se fasse justice eux-mêmes. Et ces crimes exaltent l’injustice et impunité alors même qu’ils prétendent les combattre. Alors, l’Etat n’est-t-il pas responsable, se demande-t-il.

Ce 25 octobre, les Haïtiens sont eux aussi appelés aux urnes pour choisir leur président parmi 54 candidats pour succéder à Michel Martelly

Les mesures de sécurité ont été renforcées à l’approche du scrutin, c’est ce qu’a assuré la police nationale haïtienne, rapporte Haïti Libre. Des failles ont été enregistrées lors des précédentes élections législatives en août dernier, avec des violences. Cette fois, 10 000 policiers seront déployés, appuyés par 2502 membres de la Minustah, la Mission des Nations Unies en Haïti qui vient d’être reconduite pour un an. La représentante spéciale du secrétaire général l’ONU et cheffe civile de la Minustah Sandra Honoré a même diffusé un message audio :  « La conduite d’un processus électoral équitable, transparent et inclusif dans un climat apaisé est la condition “sine qua non” pour qu’Haïti continue d’avancer sur la voie de la stabilisation, de la gouvernance démocratique, du renforcement de l’État de droit et du développement socio-économique », elle a mis en garde contre tout acte de violence ».

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