Le Premier ministre conservateur sortant Stephen Harper, Thomas Mulcair, Justin Trudeau, Gilles Duceppe et Elizabeth May ont plaidé leur cause pendant 78 jours de campagne électorale. « La parole est maintenant aux électeurs » pour ce scrutin législatif titre la Presse. « Jour J d’un scrutin imprévisible », renchérit Le Devoir. Thomas Mulcair du parti de gauche NPD, Nouveau Parti Démocratique, estime que le libéral Justin Trudeau, en tête des sondages, est « l’homme à battre ». « Les libéraux n’ont pas changé », a-t-il lancé, rappelant la démission contrainte du directeur de campagne du candidat libéral, qui conseillait le constructeur d’oléoducs TransCanada sur un projet auquel les écologistes sont opposés, rappelle Le Devoir.
Stephen Harper, aux commandes depuis 2006, sollicite un 4e mandat, mais pourrait être battu par Justin Trudeau. Selon The Globe and Mail, le taux de participation pourrait être très élevé, car les Canadiens veulent un changement.
Un accord historique a été signé samedi entre le gouvernement colombien et la guérilla des FARC sur la recherche des disparus
C’était un point épineux qui a pris plus d’un an de pourparlers à La Havane, rappelle El Espectador, une année au cours de laquelle sont venus témoigner des victimes de la guérilla, des paramilitaires et des crimes d’Etat. Il s’agit d’un « accord sur la recherche, la localisation, l’identification et une restitution digne des restes des disparus à cause du conflit », précise Semana. Des associations de familles de victimes comme Janeth Bautista, citée dans El País de Cali, se réjouissent de cet accord. Elle-même s’est battue pendant 16 ans pour retrouver sa sœur, dont elle a finalement reçu les restes dans un sac-poubelle, mais elle ne sait toujours pas où se trouvent ceux de son compagnon.
Le conflit a laissé, selon l’ONU, quelque 45 000 disparus, rappelle El Colombiano. Des victimes d’enlèvement décédées, des victimes de disparitions forcées, de massacres dont les restes n’ont jamais été retrouvés, des membres des forces armées ou des FARC morts au combat et dont les restes n’ont pas été localisés, les faux positifs, des civils tués par l’armée colombienne qu’ils faisaient passer pour des guérilleros morts au combat.
Ce dispositif annoncé pour la recherche des disparus fonctionnera en deux temps et fait aussi grincer des dents
Il s’agira d’un système en deux temps, explique El Colombiano. D’abord, la guérilla et le gouvernement fourniront au CICR, le Comité international de la Croix-Rouge, et à la Médecine Légale toutes les informations dont ils disposent pour localiser et remettre les restes des disparus. Ensuite, après la signature de l’accord final sur la fin du conflit, il s’agira de créer une unité spéciale « pour la recherche des personnes disparues », UBPD, qui sera autonome et sous l’égide du CICR.
Même si tous accueillent favorablement la création de cette unité spécialisée, certains déplorent le fait que dans les documents signés, soit spécifié le caractère « humanitaire et extrajudiciaire » de cette entité, poursuit El Colombiano. L’information reçue ne pourra pas être utilisée dans des procès pour accuser telle ou telle partie. « Comment la juridiction pour la paix pourra donc juger ceux qui seraient responsables des crimes de disparition forcée », se demande le journal qui rappelle que le président Juan Manuel Santos avait déclaré qu’il y avait des crimes que « ni notre Constitution, ni le droit international, ni notre conscience ne nous permet d’amnistier : les crimes contre l’humanité, de génocide et les disparitions forcées, qui feront donc l’objet d’enquêtes, seront jugés et sanctionnés par la nouvelle juridiction », avait-il promis.
Au Venezuela, le président Nicolas Maduro doit annoncer des mesures économiques et fiscales ce lundi
C’est à la Une d’El Universal. Selon le journal, Nicolas Maduro a finalisé une liste de mesures contre la spéculation, et pour étendre le nombre de personnes qui payent des impôts. « Le pays a battu des records en 2015 pour les exportations non pétrolières », a-t-il déclaré. En revanche, il a reconnu que ceux que « nous soutenons pour qu’ils exportent doivent aussi payer les impôts qui leur sont exigés afin que nous puissions les investir dans les logements, l’éducation, la santé, pour le pays ».
De son côté le New York Times publie un reportage sur la crise financière et économique qui secoue le Venezuela, dont l’inflation, selon le FMI, pourrait atteindre 159% cette année, même si le président Nicolas Maduro estime qu’elle ne sera que de la moitié.
Le Venezuela prépare les élections législatives de fin d’année
Le pays se prépare pour les élections législatives du 6 décembre. Un simulacre électoral s’est d’ailleurs déroulé ce dimanche. « Nous avons le meilleur système électoral du monde », s’est félicité le président Nicolas Maduro, cité dans El Universal. « Nous voulons une large victoire pour réaliser les réformes économiques qui en finissent avec le pouvoir des mafias », a-t-il lancé.
Parallèlement, la Commission interaméricaine des droits de l’homme entame sa 156e session ce lundi, rappelle Ultimas Noticias. Il sera question des populations autochtones, du Mexique avec les disparus d’Ayotzinapa, mais aussi de la situation du droit à la liberté d’expression et des droits politiques au Venezuela, ainsi que des attaques contre des défenseurs des droits de l’homme.