Avec notre correspondante à Montréal, Pascale Guéricolas
Après presque 10 ans de gouvernement conservateur, beaucoup de Canadiens cherchent quel parti permettrait de remplacer cette formation de droite, très favorable à l’industrie pétrolière et à la loi et l’ordre.
Au début de la campagne, le Nouveau parti démocratique, qui n’a jamais été au pouvoir, incarnait ce changement. Rapidement, le vent a tourné quand son chef s’est prononcé en faveur de l’austérité budgétaire, alors même que l’économie canadienne ralentit.
Bizarrement, c’est le Parti libéral, pourtant plus à droite sur l’échiquier politique, qui a opté pour un réinvestissement de l’Etat dans les infrastructures publiques, pour donner un coup de main à l’économie.
Manifestement, les électeurs semblent apprécier cette proposition, si l’on en croit les sondages d’opinion. Pourtant, ce parti a été boudé pendant plusieurs élections pour cause de corruption alors qu’il détenait le pouvoir.
Les appuis aux Conservateurs se maintiennent pour leur part en seconde place. Mais la carte électorale plutôt favorable à ce parti pourrait peut-être donner un coup de pouce à leur réélection ce soir.