Confronté à une baisse dans les intentions de vote, le chef du Nouveau parti démocratique a choisi l'ironie pour attaquer le Premier ministre sortant Stephen Harper, qui est en faveur de l'obligation des femmes portant un niqab à se dévoiler, lors de la cérémonie permettant aux immigrants de devenir des citoyens. Pour Thomas Mulcair, il s'agit d'une arme de distraction massive, qui permet au Premier ministre de parler du niqab plutôt que de son bilan économique désastreux. Le chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, qui milite pour les intérêts du Québec, s'oppose, lui, au contrat d'armement conclu entre le Canada et l'Arabie saoudite : « Vous vendez pour quatorze milliards d'armes à un pays qui répand le fanatisme islamiste »...
Place de choix pour la politique étrangère
La politique étrangère s'est donc taillée une place de choix dans ce débat. La crise des réfugiés a donné l'occasion au chef du parti libéral Justin Trudeau de se camper en futur Premier ministre d'un pays tourné vers l'aide internationale, lui qui est en tête des intentions de vote selon un récent sondage : « Moi, ici, pour devenir Premier ministre, je m'engage à plus d'action humanitaire »... Il reste encore plus de deux semaines de campagne qui vont peut-être permettre à un des candidats de se démarquer de ses adversaires.