A la Une: Mexique, accord trouvé pour poursuivre l'enquête des 43 disparus

Le ministre de l’Intérieur Osorio Chong a tenu une réunion pendant plus de trois heures avec la commission spéciale de la chambre des députés qui suit le cas de la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, indique Milenio. Les participants se sont mis d’accord pour poursuivre l’enquête de façon pluridisciplinaire, afin que les experts mexicains et internationaux puissent échanger et travailler ensemble.

Les experts étrangers ne pourront pas interroger les militaires

Selon le Groupe d’experts indépendants, si l’accord implique effectivement un échange d’informations, les autorités mexicaines ont clairement dit qu’elles ne permettraient pas que des étrangers interrogent des militaires du 27e Bataillon d’infanterie d’Iguala, nuance Proceso. Selon le ministre de l’Intérieur, les militaires ne sont accusés de rien du tout. Mais pour les membres du groupe d’experts des doutes subsistent, car les militaires étaient bien présents les 26 et 27 septembre lorsque les étudiants ont disparu.

De leur côté, les autorités américaines ont décidé de retenir 5 millions de dollars d’aide destiné au Mexique pour lutter contre le trafic de drogue, rapporte le New York Times, une mesure symbolique de rétorsion face à la gravité des violations de droits de l’Homme dans le pays.

Au Canada, l’écrasante victoire des libéraux fait la Une des quotidiens

« Le Canada compatissant et conciliateur est de retour », s’est exclamé Justin Trudeau. Le nouveau Premier ministre qui doit former son gouvernement le 4 novembre prochain s’est déjà entretenu avec les présidents américain, français, italien et mexicain, rapporte Le Devoir. « Justin Trudeau arrivera-t-il à relever le défi de garder intact l’espoir que suscite son élection », se demande le Toronto Star. Car pour les Canadiens érodés par les conservateurs, la liste des choses à réaliser pour Trudeau est bien longue, s’exclame le quotidien.

« Accueillir des réfugiés syriens, nommer plus de femmes au gouvernement, renforcer le système des retraites, s’attaquer aux changements climatiques, revoir la loi anti-terroriste, s’accorder avec Barack Obama, réduire les impôts pour la classe moyenne ». Justin Trudeau a annoncé un véritable changement d’approche. Et les Canadiens l’attendent de pied ferme, conclut le Toronto Star.

En Colombie, 30 ans après la prise du palais de justice par la guérilla du M-19, les restes de trois des otages ont enfin été identifiés

C’est la fin d’un calvaire de 30 longues années pour les familles de trois des onze disparus dans la prise d’otages des 6 et 7 novembre 1985 et l’assaut sanglant des forces armées colombiennes à l’aide de chars, titre Semana. L’une des trois disparues identifiée est Cristina Guarin, la jeune femme qui a inspiré un film actuellement à l’écran, Siempreviva (Toujours Vivante), rappelle Semana. Cristina était l’une des employées de la caféteria du palais de justice où sont mortes une centaine de personnes dont une douzaine de juges.

Depuis la semaine dernière, des analyses ADN étaient relancés auprès des familles. Finalement, les autorités les ont informées que les restes de leurs proches avaient bien été identifiés.

De nouveaux éléments apparus 30 ans après les faits ont permis d’identifier les trois disparus

Ces informations ont pu être obtenues grâce à l’avancée de la science et aux révélations d’un membre des forces armées à la retraite du bataillon qui a donné l’assaut, arrêté l’an dernier explique Semana. Des restes humains, des vertèbres, des morceaux de vêtements ont à nouveau été analysés,précise El Tiempo. Des éléments regroupés dans deux caisses exhumées d’une fosse commune où ont été enterrées des dizaines de victimes du palais de justice, et de deux tombes d’un cimetière de Bogota.

Deux hauts gradés ont écopé de 35 ans de prison à l’époque. Le colonel Alfonso Plazas Vega cité dans El País de Cali, affirme pourtant que ces personnes ont en réalité été tuées par les guérilléros du M-19 et non pas par l’armée. Les familles exigent de leur côté que soit respectée la condamnation de l’Etat colombien par la Cour interaméricaine des droits de l’homme, elles demandent qu’une commission internationale accompagne l’enquête en cours. Car on ne sait toujours pas ce que sont devenues 8 des 11 disparus, qui après le 6 novembre 1985 ne sont jamais rentrées chez eux,conclut Semana.

C’était le dernier prisonnier de conscience à Cuba selon Amnesty onternational. Le graffeur Danilo Maldonado, dit El Sexto a été libéré hier.

L’artiste avait été arrêté huit jours après l’annonce du rétablissement des relations diplomatiques entre Cuba et les Etats-Unis. Danilo Maldonado était resté dix mois en prison pour avoir peint des caricatures de Fidel et de Raul Castro sur le dos de deux cochons qu’il voulait lâcher lors d’une exposition d’art le jour de Noël, rappelle le New York Times.

Pour le quotidien de Floride anticastriste Miami Herald, « dans n’importe quelle société libre, la blague d’El Sexto aurait été considérée comme blessante mais inoffensive ». « Aux Etats-Unis, poursuit l’éditorialiste, les gens ne sont pas jetés en prison pour avoir dessiné une moustache d’Hitler sur un poster de Bush. Nous vivons dans une démocratie ».

L’éditorialiste du Nuevo Herald souligne qu’à l’heure du rapprochement avec les Etats-Unis, « le régime cubain doit revoir ses codes et son attitude pour s’adapter aux temps nouveaux ».

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