Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Le lieutenant-colonel Visger estime que le sergent Bergdahl ne mérite pas la cour martiale pour trahison et comportement inacceptable devant l’ennemi. Ce procureur militaire préconise un renvoi de l’armée et une peine symbolique.
On se souvient du scandale qui a suivi la libération de Bowe Bergdahl, en échange de prisonniers de Guantanamo et la violence des témoignages de ses compagnons en Afghanistan. Mais manifestement, ni la mise en danger de la vie d’autrui, ni la haute trahison ne sont prouvées. Bowe Bergdahl semble avoir été dépressif au moment de sa désertion.
Autre élément qui a pu faire pencher la balance en faveur de la clémence, les rapports médicaux et les témoignages des officiers qui ont « débriefé » Bowe Bergdahl à son retour. Ces spécialistes ont décrit une captivité insoutenable. Le sergent a été torturé mentalement et physiquement, il a été confiné dans l’obscurité et en gardera des séquelles pour le restant de ses jours. L’un de ces officiers n’a pu retenir son émotion, ont raconté des témoins de l’audience, qui a eu lieu le mois dernier. Des souffrances, estime le procureur, qui représentent une punition assez sévère.
La décision appartient désormais à la haute hiérarchie militaire.