A la Une: rencontre entre les présidents vénézuélien et colombien

Les journaux vénézuéliens s’en tiennent pour l'instant aux simples faits : « Maduro appelle Santos à un pacte de respect mutuel et de paix », titre par exemple El Nacional. El Universal constate que « le Venezuela et la Colombie s'accordent sur une normalisation progressive de la situation à la frontière ». Et le quotidien 2001 rapporte que le président vénézuélien souhaite « inaugurer une nouvelle ère dans les relations avec son voisin colombien ».

Pour trouver des commentaires sur ce qui s'est passé ce lundi à Quito, il faut feuilleter la presse colombienne. « Le résultat du sommet bilatéral entre le président Santos et son homologue vénézuélien Maduro a fait l’objet de nombreuses interprétations en Colombie », note El Espectador. L'ex-candidate à la présidentielle, la conservatrice Marta Lucia Ramirez, a qualifié cette rencontre de « décevante » : « Les personnes qui ont été affectées par les expulsions attendent des solutions concrètes, comme la réunification de leurs familles et la récupération de leurs habitations, souvent détruites par les autorités vénézuéliennes », a-t-elle souligné.

La sénatrice Claudia Lopez du parti Alianza Verde tempère. Pour elle on ne peut pas parler d'un échec si les deux partis reprennent le chemin du dialogue. Mais Claudia Lopez avoue également qu’elle avait espéré beaucoup plus. Quant aux élus du Parti U, la formation politique du président, ils estiment bien évidemment que Juan Manuel Santos a trouvé la juste voie : « faire entendre la raison lors de cette rencontre avec Nicolas Maduro, mais sans montrer aucun geste amical envers le chef de l'État vénézuélien », résume El Espectador.

De son côté, Semana écrit : « Lors de la rencontre à Quito entre Juan Manuel Santos et Nicolas Maduro il n'y a eu ni vainqueur, ni vaincu. Les seuls qui restent perdants, ce sont les 17 000 Colombiens, victimes de la fermeture de la frontière entre les deux pays, et expulsés du Venezuela où ils étaient installés. Pour ceux-là », poursuit le site internet de l'hebdomadaire, « le drame continue. Car les deux pays ont beau avoir décidé de travailler à une normalisation de leurs relations, le chemin qui reste à parcourir est encore long ».

 
En Équateur en tout cas, où a eu lieu la rencontre, on se félicite du rapprochement colombiano-vénézuélien. Pour El Telégrafo, si la rencontre Santos-Maduro a réussi c’est parce qu’elle s'est déroulée sous les auspices de la Celac, la Communauté des États latino-américains et des Caraïbes, et de l'Unasur, l'Union des nations sud-américaines. « Ces deux institutions régionales, dont les États-Unis ne font pas partie, révèlent là toute leur valeurpour apporter des solutions à nos conflits », se réjouit l'éditorialiste équatorien.

États-Unis : Scott Walker, second candidat républicain, jette l’éponge

Dans la course à l'investiture présidentielle américaine, un deuxième candidat républicain jette l'éponge. Scott Walker, gouverneur du Wisconsin et un temps considéré comme étoile montante des conservateurs, abandonne la précampagne et appelle certains des 15 candidats restant à faire de même. Pourquoi? « Pour qu'un message positif et conservateur puisse se hisser au sommet », comme il l'a expliqué.

Des propos rapportés par le Washington Post. Le quotidien constate que le tonitruant Donald Trump a littéralement écrasé les chances de Scott Walker de remporter l'investiture républicaine. Alors que le journal local Roanoke de Viginie regrette que le jeune gouverneur soit « sorti trop tôt » de la course, le National Journal estime au contraire que Scott Walker y est « rentré trop tôt » : « En campagne électorale, tout dépend du bon timing. Celui de Scott Walker n'a malheureusement pas été parfait ». 

Chili : austérité pour les élus

La croissance du Chili est au ralenti. Du coup, les salaires des élus et hauts fonctionnaires vont être gelés. Un accord en ce sens a été signé ce lundi par le gouvernement et le parlement chilien, rapporte La Terra. Normalement, les rémunérations de tous les élus et fonctionnaires auraient dû augmenter au 1er décembre. Finalement, le réajustement salarial ne concernera pas les plus hautes fonctions de l'État.

« Cette austérité exemplaire choisie » concerne la présidente Michelle Bachelet, les ministres, les vice-ministres, les responsables régionaux et les sénateurs et députés, détaille le quotidien. La chef de l'État va donc se serrer la ceinture avant tous les autres. Pas certain que cela ait un quelconque impact sur sa popularité, qui n’a jamais été aussi basse avec seulement 22 % d'opinions favorables.

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