Frontière fermée et Colombiens expulsés. Le gouvernement chaviste entend ainsi mettre un terme au trafic d'essence et d'aliments du Venezuela vers la Colombie. « Que le gouvernement colombien interdise l'arrivée sur son territoire de produits vénézuéliens dérobés par des contrebandiers. Tant qu’il ne le fait pas, nous n’ouvrons pas la frontière », a martelé le président vénézuélien, Nicolas Maduro.
Son homologue colombien, Juan Manuel Santos, a déploré que malgré les démarches entreprises par Bogota, le gouvernement vénézuélien ne faisait aucun effort pour trouver une issue diplomatique à la crise. « Je privilégie le dialogue et la diplomatie, mais je ne peux pas permettre que le Venezuela traite les Colombiens et notre gouvernement de cette manière. C’est pourquoi j’ai demandé à la ministre des Affaires étrangères de rappeler notre ambassadeur au Venezuela et de convoquer une réunion extraordinaire avec les ministres des Affaires étrangères de l’Unasur [Union des nations sud-américaines, ndlr]. Nous voulons informer le monde entier de ce qui est en train de se passer et qui est totalement inacceptable », a déclaré le président colombien.
En une semaine, près de 1 100 Colombiens ont été expulsés du Venezuela et plus de 6 000 autres ont quitté le pays volontairement après avoir été menacés par la garde nationale vénézuélienne.