La Colombie et le Venezuela rappellent leurs ambassadeurs

Une étape de plus est franchie dans la crise déclenchée par la décision du Venezuela de fermer sa frontière après une embuscade attribuée par Caracas à des paramilitaires colombiens et qui a fait quatre morts côté vénézuélien. La Colombie et le Venezuela rappellent leurs ambassadeurs pour consultation.

Frontière fermée et Colombiens expulsés. Le gouvernement chaviste entend ainsi mettre un terme au trafic d'essence et d'aliments du Venezuela vers la Colombie. « Que le gouvernement colombien interdise l'arrivée sur son territoire de produits vénézuéliens dérobés par des contrebandiers. Tant qu’il ne le fait pas, nous n’ouvrons pas la frontière », a martelé le président vénézuélien, Nicolas Maduro.

Son homologue colombien, Juan Manuel Santos, a déploré que malgré les démarches entreprises par Bogota, le gouvernement vénézuélien ne faisait aucun effort pour trouver une issue diplomatique à la crise. « Je privilégie le dialogue et la diplomatie, mais je ne peux pas permettre que le Venezuela traite les Colombiens et notre gouvernement de cette manière. C’est pourquoi j’ai demandé à la ministre des Affaires étrangères de rappeler notre ambassadeur au Venezuela et de convoquer une réunion extraordinaire avec les ministres des Affaires étrangères de l’Unasur [Union des nations sud-américaines, ndlr]. Nous voulons informer le monde entier de ce qui est en train de se passer et qui est totalement inacceptable », a déclaré le président colombien.

En une semaine, près de 1 100 Colombiens ont été expulsés du Venezuela et plus de 6 000 autres ont quitté le pays volontairement après avoir été menacés par la garde nationale vénézuélienne. 

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