Une tension croissante depuis que le président vénézuélien a décidé d’expulser les Colombiens établis dans l’ouest du pays. Depuis mi-août, environ 20 000 personnes ont quitté le Venezuela, dont plusieurs centaines ont été expulsées. Plusieurs portions de la frontière avec la Colombie ont été fermées. Pour le Venezuela, il s’agit de lutter contre la contrebande et le para-militarisme actifs dans ces régions. Mais pour la Colombie, il s’agit d’une provocation, rapporte El Espectador. Répondant à Nicolas Maduro qui l’accuse de fomenter un plan pour détruire la révolution Bolivarienne, voici ce que Juan Manuel Santos a répliqué.« Je ne suis pas en train de détruire la Révolution Bolivarienne. La Révolution Bolivarienne est en train de s’autodétruire, par ses propres résultats, et pas à cause des Colombiens ou du président de la Colombie ».
Reconnaissant qu’il y avait des problèmes de trafic et de bandes armées à la frontière, le président Santos a demandé au gouvernement vénézuélien d’enquêter lui aussi sur ceux qui organisent ces contrebandes et sur ceux qui s’enrichissent, indique El Tiempo.
Le président vénézuélien se dit prêt au dialogue à condition de trouver un accord sur le trafic à la frontière
Chacun campe sur ses positions, aucun ne veut fléchir, et une rencontre entre les deux présidents semble s’éloigner de jour en jour, analyse Semana. Pour Nicolas Maduro, ce qu’a déclaré Santos ce mercredi est « une des pires offenses contre le Venezuela ». Il assure que son pays a économisé 2 milliards de dollars en coupant le robinet de la contrebande d’essence à la frontière. Il a déclaré qu’il n’envisageait pas de rouvrir les portions de frontière avec la Colombie tant qu’il n’y aura pas d’accord garanti avec son voisin, rapporte El Universal.
Une délégation de la Cour Interaméricaine des Droits de l’Homme devait se rendre ce mercredi à la frontière pour une visite de trois jours. Selon Prensa Latina, les autorités vénézuéliennes doivent même commencer ce jeudi un recensement des populations et des logements dans l’Etat de Táchira.
Au Mexique, les experts de la Commission Interaméricaine des Droits de l’Homme poussent les autorités à enquêter sur le trafic d’héroïne d’Iguala à Chicago
Y a-t-il une connexion entre la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa et le trafic d’héroïne opéré par le groupe criminel Guerreros Unidos, s’interroge Milenio ? C’est une hypothèse présentée par le Groupe Interdisciplinaire d’Experts Indépendants qui a publié dimanche un rapport cinglant sur l’inaction des autorités mexicaines concernant l’enquête sur la disparition des 43 étudiants à Iguala. Selon eux, un des bus que les étudiants avaient détournés aurait pu contenir de l’héroïne (sans qu’ils le sachent), ce qui aurait été un des mobiles de l’attaque. Le quotidien Milenio s’est procuré des documents de la DEA, l’agence antidrogue américaine, sur la route de l’héroïne, d’Iguala à Chicago, opérée par Guerreros Unidos. Le groupe criminel utilise des caches dans des bus de passagers pour faire passer des dizaines de kilos de drogue à l’aller et des centaines de milliers de dollars au retour. Le groupe d’experts indépendants de la CIDH recommande que les autorités mexicaines et américaines suivent cette piste.
La procureure générale mexicaine et la ministre américaine de la Justice se mettent d’accord sur un processus d’extradition
Cette rencontre mercredi à Washington entre Arély Gomez et Loretta Lynch fait suite à l’évasion spectaculaire du chef de cartel de drogue, el Chapo Guzman, d’une prison de haute sécurité mexicaine le 11 juillet 2015, indique Excelsior. Loretta Lynch a proposé l’aide et la coopération des Etats-Unis pour le rapatriement des fugitifs réclamés par les deux pays. Les Etats-Unis avaient demandé l’extradition du Chapo Guzman 17 jours avant son évasion, rappelle Milenio.
Le Mexique va accueillir sur son sol le premier réfugié syrien le 17 septembre 2015
Essa Hassan arrivera la semaine prochaine à Mexico, annonce El Universal, grâce à une initiative humanitaire lancée par le Mexique, le Projet Habesha. Ce projet tente de venir en aide à de jeunes syriens de 18 à 26 ans afin qu’ils puissent reprendre leurs études, interrompues par la guerre. Une trentaine de jeunes Syriens qui se trouvent surtout dans des camps de réfugiés devraient arriver au cours des prochains mois. Le projet Habesha né en 2013 a été lancé sur les réseaux sociaux avec le mot-dièse #EnMéxicoSePuede, au Mexique c’est possible.
Pour l’instant c’est une goutte d’eau, comparé à d’autres pays d’Amérique Latine comme le Brésil qui accueille des réfugiés syriens depuis 2011. La présidente Dilma Rousseff dit vouloir leur tendre les bras, indique Folha de Sao Paolo. En revanche, explique le Los Angeles Times, les Etats-Unis sont sous pression pour accueillir davantage de réfugiés syriens et changer leur stratégie militaire en Syrie.