Etats-Unis: un deuxième débat sans relief entre candidats républicains

Les 11 candidats les mieux placés pour la primaire républicaine se sont affrontés, 3 heures durant, dans un débat télévisé, censé les départager. De nombreux sujets ont été abordés brièvement : la crise en Syrie, l’accord sur le nucléaire iranien, ou encore l’immigration. Mais, les candidats ont passé plus de temps à s’entre-déchirer, qu’à développer leurs idées.

Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

« Rand Paul ne devrait pas être là, nous sommes 11. Il a 1 % dans les sondages ! » Avec cette phrase, le ton du débat était donné. Le candidat Trump, dès sa première intervention, attaque le sénateur Rand Paul. Et c’est ainsi que les prétendants à l’investiture républicaine ont poursuivi, trois heures durant.

Donald Trump était à nouveau en attaque contre Carly Fiorina, qui a dirigé Hewlett Packart, la seule candidate : « Cette compagnie a été un désastre, c’est toujours un désastre, ils ne s’en remettent pas. Une chose est sûre. Elle ne dirigera jamais une de mes compagnies. »

Carly Fiorina lui répond alors : « Vous avez fait des montagnes de dettes avec l’argent des autres et vous avez été forcé de vous déclarer en faillite. Pas, une fois ! Pas, deux fois ! Quatre fois ! »

Donald Trump, leader dans les sondages, n’était pas à la fête mercredi soir. Les candidats s’étaient préparés au ton peu amène du milliardaire, qui n’a pas toujours eu le dernier mot, comme dans cet échange avec Jeb Bush. 

Ce dernier est pointé du doigt par Donald Trump : « C’est à cause de la gestion de votre frère que nous avons eu Barack Obama ! Il a été un tel désastre les derniers mois, que même Abraham Lincoln n’aurait pas pu être élu ! »

Jeb Bush lui rétorque : « Concernant mon frère, il est une chose dont je suis sûr, grâce à lui nous étions en sécurité. Vous vous en souvenez ? » 

Dans la mesure où ce n’est pas sur leurs programmes, très similaires, que les conservateurs vont se différencier, chacun a mis en avant sa personnalité, sa carrière, ses réalisations. Il faudra sans doute attendre les premières défections pour que les débats s’orientent sur le fond des dossiers.

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