Le site d'information Haïti Libre annonce aujourd'hui que 1 390 Haïtiens en situation irrégulière ont été convoqués en début de semaine à l'Ambassade d'Haïti à Santo Domingo où ils ont « enfin reçu leurs certificats de naissance et des extraits d'actes d'Etat Civil ». Cette remise de documents intervient « deux mois après le délai d'expiration du Plan national pour la régularisation des étrangers », procédure mise en place par la République dominicaine. Haïti Libre espère que ces certificats seront « essentiellement utiles aux Haïtiens déjà inscrits à cette procédure et qui pourront peut-être ajouter ces documents manquant » à leur candidature.
Pendant ce temps, la République Dominicaine poursuit les expulsions. Une cinquantaine d'Haïtiens ont encore été arrêtés et expulsés ces deux derniers jours, rapporte Alterpresse. Au total, plus de 65 000 personnes sont déjà rentrées en Haïti, suivant des chiffres officiels dominicains. 20 % des retours seraient forcés, selon une enquête de l'Organisation internationale pour les migrations. « L'Etat haïtien a de nouveau affirmé ne pas vouloir accueillir sur son territoire des personnes en situation d'apatridie. Port-au-Prince regrette que le pays voisin poursuive les déportations alors que les négociations entamées entre Haïti et la République Dominicaine n'ont pas encore abouti », conclut Alterpresse.
Venezuela : le président Maduro ferme la frontière avec la Colombie
Le président vénézuélien, Nicolas Maduro a annoncé tard mercredi soir la fermeture d'une partie de la frontière entre son pays et la Colombie voisine.
La raison: quatre Vénézuéliens, trois soldats et un civil, ont été blessés lors d'une attaque dans l'Etat de Tàchira, au nord-ouest du pays. Selon le journal Ultimas Noticias, qui cite les autorités régionales, les quatre hommes ont été blessés alors qu'ils pourchassaient des contrebandiers, très actifs dans la région frontalière.
Les assaillants n'ont pas encore pu être identifiés. Mais comme l'écrit, avec une pointe d'ironie, le quotidien colombien El Espectador, « ça n'a pas empêché le gouvernement vénézuélien de désigner d'ores et déjà les coupables. Une fois de plus, le président Maduro s'attaque à l'ancien président colombien Alvaro Uribe », constate le journal. « Cette fois, le chef d'Etat vénézuélien dit avoir les preuves de l'existence d'au moins 30 bandes armées, dirigées par des paramilitaires colombiens et financées justement par l'actuel sénateur Uribe ». La frontière doit rester fermée pendant 72 heures.
Brésil : Merkel en visite chez Roussef
Au Brésil, la présidente Dilma Rousseff et une partie de son gouvernement reçoivent aujourd'hui la chancelière Angela Merkel et six ministres allemands pour une réunion de travail bilatérale. Cette rencontre est une grande première entre les deux pays. A l'ordre du jour : la lutte contre le changement climatique, les investissements allemands au Brésil, déjà très importants, et les échanges commerciaux. Pour la Folha de Sao Paulo, l'Allemagne doit donner l'exemple. Dans le pays d'Angela Merkel, « les secteurs industriels portants sur les énergies propres et le développement durable sont en pleine expansion, et le gouvernement allemand s'est positionné à l'avant-garde des négociations internationales sur le changement climatique », écrit le quotidien qui poursuit : « L'administration Roussef avance, elle, avec timidité sur ce chemin et se repose sur ses lauriers obtenus pour ses progrès dans l'énergie hydraulique et la réduction de la déforestation ». Et l’éditorialiste de conclure : « Pour l'Allemagne c'est donc le bon moment pour obtenir du Brésil des engagements, avant la tenue de la grande conférence internationale sur le climat à Paris ».
La visite d'Angela Merkel au Brésil intervient alors que la président Dilma Roussef est confrontée à une véritable vague de contestation. Pas plus tard que le week-end dernier des centaines de milliers de personnes avaient exigé sa démission dans les rues du pays. Le journal Estadão rapporte aujourd'hui les propos de plusieurs membres du parti travailliste, formation politique de Dilma Roussef, qui réfutent l'existence d'une crise économique, politique ou éthique. Pour les Travaillistes, c'est le « pessimisme » des Brésiliens qui empêche le gouvernement de faire face aux problèmes actuels. Une attitude, qualifiée de « cynique » par l'éditorialiste d'Estadão.