Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Cent jours de manifestations ininterrompues ont suivi la mort de Michael Brown, avec un regain de tension et des émeutes lorsque le grand jury a innocenté Darren Wilson en novembre. Des circonstances peu claires, une légitime défense, ont estimé les jurés. Le policier blanc qui a tué l'adolescent noir a tiré à six reprises, et deux balles ont atteint la tête de Michael Brown, mais l'altercation n'a pas été filmée.
Le ministère de la Justice, qui a ensuite enquêté sur les services de police de Ferguson, a imposé une réforme de fond pour changer des « pratiques inadmissibles qui ciblaient la communauté afro-américaine ».
La colère de la communauté noire contre la violence policière a surpris une Amérique qui a élu Barack Obama. Une colère qui ne s'est pas éteinte avec le temps. Après Ferguson, les manifestants se sont emparés des rues de New York, Cleveland, ou Baltimore. Le slogan « les vies noires comptent » est devenu le cri de ralliement de ceux qui protestent contre la mort violente de jeunes Afro-Américains, souvent tués par des policiers blancs qui rendent rarement des comptes devant la justice.