L’un a été blessé au visage et le second à l’épaule. Ces membres des forces de l’ordre étaient conscients au moment où ils étaient transférés dans un hôpital, selon le chef de la police de Saint-Louis, la grande ville voisine de Ferguson. Ce dernier a cependant précisé que leur état était jugé grave. D’après lui, les balles ont été tirées durant la manifestation, à l’extérieur du commissariat. Mais pour l’instant, personne n’est en mesure de dire qui a tiré.
Les deux policiers touchés, âgés de 32 et 41 ans, étaient postés devant le commissariat. « Ils ne faisaient rien de spécial et on leur a tiré dessus pour la seule raison qu’ils sont policiers », a déclaré ce même chef de la police.
Pour les forces de l’ordre, trois coups de feu auraient été entendus et proviendraient de la foule massée devant le commissariat. Mais selon certaines personnes présentes, les coups de feu ne provenaient pas de leur rang. « Le tireur n’était pas avec les manifestants. Il était au sommet d’une colline », a affirmé un militant des droits civiques présent sur les lieux. Et l’un des leaders de la colère de Ferguson, Deray McKesson, refuse de condamner les faits, nous relate notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio. Il s’agit selon lui d’une réaction de désespoir, en réponse à une violence policière érigée en système depuis des années, une violence policière contre la communauté afro-américaine. D’après lui, seules des réformes de fond pourront rétablir le calme à Ferguson et ailleurs aux Etats-Unis.
L’enquête vient à peine de débuter dans ce nouvel épisode d'une affaire qui bouleverse littéralement les Etats-Unis.