Avec notre correspondante aux Etats-Unis, Anne-Marie Capomaccio
Dès le début de l’émission, l’un des animateurs a demandé aux candidats de s’engager à respecter le choix qui sortira de ces primaires, dont le résultat sera connu dans plusieurs mois, et de soutenir l’heureux élu, celui qui représentera les républicains contre le candidat démocrate, et Donald Trump a catégoriquement refusé ! Le milliardaire n’a pas exclu, s’il n’est pas choisi par le parti et les militants, de se présenter comme candidat indépendant. Une déclaration qui a provoqué la stupéfaction des autres participants au débat, et la colère du libertarien Rand Paul. Ce dernier a accusé Donald Trump de ne pas être réellement républicain mais « d’être proche des Clinton, et d’acheter des candidats ».
Cet incident reflète en réalité l’une des angoisses du clan républicain : la scission. Car étant donné les scores du milliardaire Trump, si celui-ci décide de quitter le parti et de se présenter contre le candidat démocrate et le candidat républicain, selon les analystes, c’est la défaite assurée pour les conservateurs.
Donald Trump a donc fait le spectacle comme on l’attendait, mais le débat a duré plus de deux heures et les dix candidats ont eu le temps d’aborder les sujets de fond. Malgré le temps compté, qui obligeait les candidats à de simples (et brèves) déclarations d’intention, plusieurs sujets de fond ont été discutés comme l’immigration, thème sur lequel des dissensions sont apparues.
« Nous devons construire un mur !»
Tous sont pour un renforcement des contrôles aux frontières. « Je pense que la grande majorité des gens qui viennent ici illégalement n'ont pas d’autre option. Ils veulent nourrir leurs familles, a ainsi déclaré le candidat Jeb Bush. Mais nous devons contrôler nos frontières, c’est notre responsabilité de choisir qui entre chez nous. Nous devons travailler sur le contrôle informatisé, surveiller ceux qui viennent et restent au-delà de leur visa… nous devons changer de stratégie aux frontières sur la sécurité ». Une ligne sur laquelle se trouve aussi Marco Rubio de Floride. Tous deux proposent des solutions pour une acquisition de la nationalité. Donald Trump lui veut construire un mur à la frontière avec le Mexique. « Nous devons construire un mur ! a-t-il lancé. Et nous devons le faire rapidement. Nous devons tenir les illégaux hors de chez nous ». Le sénateur très conservateur, Ted Cruz, promet lui de revenir sur toutes les promesses de Barack Obama.
Le président des Etats-Unis, et son ancienne secrétaire d’état Hillary Clinton ont été sans surprise la cible des plus acerbes critiques. Et si un point fait l’unanimité, c’est le souhait de tous les candidats républicains de revenir sur l’accord concernant le nucléaire iranien.