Les familles des disparus, tous victimes du conflit armé qui secoue la Colombie depuis 1964, attendent ce moment depuis treize ans.
A la fin des années 1990, le contexte est extrêmement tendu dans la ville de Medellin. Des groupes paramilitaires d’extrême droite disputent alors le territoire aux guérillas.
En 2002, le président colombien de l’époque, Alvaro Uribe, lance une opération militaire pour contrer ces guérillas. Le quartier se retrouve à feu et à sang et les victimes se comptent par dizaines.
Les travaux d’excavation tant attendus, qui dureront cinq mois, ont été lancés après les confessions de plusieurs paramilitaires démobilisés. Ils sont tenus pour responsables d'une majorité des assassinats perpétrés à Medellin, après le départ des guérillas.
Selon le parquet, quelque 90 personnes pourraient avoir été enterrées sous des tonnes de déchets et gravats. Le bilan pourrait aller jusqu'à 300 morts, selon des organismes de défense des droits de l'homme.
Il s’agirait de la plus grande fosse commune jamais découverte en milieu urbain. Pour le ministre de l'Intérieur, Juan Fernando Cristo, cette cérémonie est « un engagement pour la paix et la réconciliation ».
Plus de 200 000 personnes ont perdu la vie depuis le début des hostilités entre l'armée et les guérillas.