Depuis 2008, la violence urbaine a explosé : 1 000 morts en 2008, 1 900 en 2009, et 1 400 au cours des six premiers mois de 2010. Après la démobilisation des paramilitaires en 2003 et 2005, et une politique sociale de transformation de la ville, la violence avait baissé. Mais depuis trois ans, la guerre a repris entre les bandes qui font régner la terreur dans les quartiers populaires pour contrôler les territoires et leur économie illégale juteuse, certaines sont très organisées, liées au trafic de drogue et d'autres plus petites, tiennent deux ou trois rues. La population est cantonnée dans des quartiers fermés par ce qu'on appelle les « frontières invisibles ».