Depuis l'annonce de la trêve unilatérale des FARC, qui doit débuter lundi 26 juillet, la tension a baissé d’un cran. La remise à une commission humanitaire d'un responsable militaire tombé aux mains des guérilleros a aussi permis d’apaiser le climat.
Ce geste de bonne volonté de la part du pouvoir colombien intervient deux jours après la reprise des pourparlers de paix de Cuba, qui avancent difficilement depuis près de trois ans.
En annonçant sa décision, Juan Manuel Santos l’a assortie de précautions. « J’ai donné l’ordre de suspendre à partir d’aujourd’hui le bombardement aérien des campements où se trouvent les membres de cette organisation, a-t-il déclaré.
Tout bombardement de ce type ne pourra s’effectuer qu’après l’autorisation explicite du président de la République. » « Cette trêve ne sera efficace que si ces campements se trouvent loin des zones urbaines et ne constituent aucun danger pour la population et pour les forces publiques », a-t-il toutefois nuancé.
La précédente suspension des bombardements aériens contre les campements des FARC remonte à mars dernier. Elle avait tourné court, un mois plus tard, après une attaque de la guérilla dans laquelle onze militaires avaient été tués.