Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les démographes avaient prédit que le basculement se produirait en 2013. Il n’a eu lieu qu’un an plus tard, le 1er juillet 2014. Selon le dernier recensement publié fin juin, la Californie comptait 14,99 millions d’Hispaniques contre 14,92 millions de Blancs. Le « mega-Etat » devient le troisième où les Blancs ne représentent plus la majorité de la population, après le Nouveau-Mexique dominé par les « Latinos » et Hawaï par les Asiatiques.
Cette croissance n’est pas seulement due à l’immigration, mais aux immigrés de deuxième et troisième générations qui ont fondé des familles. Comme l’âge median est de 29 ans, c’est un apport positif pour l’Etat, alors que la population blanche, plus âgée, s’achemine vers la retraite.
Le phénomène a commencé en Californie en 1970 alors que les « Latinos » n’étaient que 12 %, passant à 25 % en 1990 et devant atteindre 49 % en 2060. Les démographes pensent que la croissance des Hispaniques en Californie est un avant-goût de ce à quoi ressemblera l’Amérique de demain.