Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
« C'est un grand jour pour la Caroline du Sud », a déclaré Nikki Halley, gouverneure républicaine, avant de ratifier la loi autorisant le retrait du drapeau confédéré, symbole de l'esclavagisme pour les Noirs, mais que certains sudistes considèrent comme faisant partie de leur héritage.
Le massacre de Charleston par un jeune partisan de la suprématie blanche, qui a horrifié l'Amérique, a joué un rôle de catalyseur et a amené la gouverneure à demander au Parlement de l'Etat d'approuver le retrait du drapeau de la discorde. Mardi, le Sénat a dit oui et mercredi la Chambre, à l'issue d'un débat marathon, a suivi, après l'émouvant plaidoyer auprès des opposants à la loi de l'élue républicaine Jenny Anderson, en larmes.
« Je ne peux pas croire que nous n'avons pas le cœur dans cette Chambre de faire quelque chose de significatif, tel que de retirer un symbole de haine ! », s'est-elle insurgée.
La Maison Blanche, Hillary Clinton et diverses personnalités politiques se sont félicitées de la mesure adoptée par la Caroline du Sud. Mais l'emblème conserve son pouvoir et continuera de rallier derrière lui ceux qui refusent d'accepter que le monde de Scarlett O'Hara a cessé d'exister.