En pleine polémique raciale, le drapeau confédéré de Columbia décroché

La polémique autour du drapeau confédéré se poursuit aux Etats-Unis entre ceux qui le considèrent comme un héritage de l'histoire du Sud et ceux pour qui il symbolise ce que Barack Obama a qualifié vendredi à Charleston d'« oppression généralisée ».

Avec notre correspondant à Washington,  Jean-Louis Pourtet

Samedi 27 juin au petit matin, une femme noire est montée au sommet du mât se trouvant en face du parlement de la Caroline du Sud, à Columbia, et a décroché le drapeau rouge à croix bleue étoilée. Immédiatement arrêtée avec un homme qui l'accompagnait, elle a lâché cette phrase dans un message adressé aux médias : « Nous ne pouvons attendre plus longtemps ». Sauf qu'une heure plus tard, un autre drapeau confédéré avait été installé.

Pour le retirer officiellement, comme l'a demandé la gouverneure de l'Etat, il faudra un vote des élus qui devraient en débattre dans les prochains jours. Mais ce n'est pas gagné, car il faut une majorité des deux tiers. Un peu plus tard dans la journée, partisans du drapeau et opposants ont manifesté sans incident sur l'esplanade du parlement.

Mais l'attaque contre l'oriflamme ne risque-t-elle pas d'aller trop loin ? Exemples édifiants : le doyen de la cathédrale nationale de Washington veut retirer deux vitraux sur lesquels figure la bannière contestée et le critique cinématographique du New York Post demande que le film Autant en emporte le vent, qui glorifie le Sud sécessionniste, ne soit plus projeté. Pauvre Scarlett.

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