Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Si Hillary Clinton fuit la presse comme la peste, Donald Trump la courtise au maximum, avec deux longues interviews mercredi sur CNN et NBC. A chaque fois, il en remet une couche sur son sujet favori : les Mexicains qui franchissent illégalement la frontière pour venir aux Etats-Unis, « des voleurs, des violeurs », dit-il, même s'il fait quelques concessions très électoralistes.
« J'ai une excellente relation avec les Mexicains. Beaucoup travaillent pour moi. J'ai beaucoup d'immigrants légaux travaillant avec moi et beaucoup viennent du Mexique. Ils m'adorent et je les adore. Et je vais vous dire quelque chose, si je gagne la nomination, je gagnerai le vote latino, parce que je vais créer des emplois. »
Ses rivaux républicains qui essaient d'attirer les Hispaniques dans leur camp ont tous pris leur distance avec les propos de Donald Trump, à l'exception du sénateur texan Ted Cruz. Les élites washingtoniennes peuvent se gausser des déclarations excessives « Hillary Clinton a été la pire secrétaire d'Etat » par exemple ou provocatrices du milliardaire, notamment sur l'immigration, il n'empêche que son franc parler est apprécié d'une certaine partie de l'électorat, notamment républicain, qui pour le moment, le classe juste derrière Jeb Bush parmi les favoris pour la nomination.