Les États-Unis et Cuba vont rouvrir leurs ambassades, titre Politico, après plus de cinquante années de rupture de leurs relations diplomatiques. Le président Barack Obama doit l’annoncer ce mercredi, indique El Nuevo Herald.
Selon des sources proches du dossier, rapporte Politico, la réouverture effective pourrait avoir lieu fin juillet, et le secrétaire d’État américain John Kerry se rendrait à La Havane pour l’inauguration.Selon le journal officiel Granma, le ministre des Affaires étrangères par intérim Marcelino Medina González doit recevoir aujourd’hui le chef de la section d’intérêt américaine Jeffrey DeLaurentis qui sera « porteur d’une missive du président Barack Obama pour le général Raúl Castro ».
Les négociations pour la réouverture des ambassades ont pris plus de temps que prévu
Politico l'a souligné et rappelle que de longues discussions sur le rétablissement des relations diplomatiques ont porté sur la liberté de mouvement des futurs diplomates sur le territoire cubain et leur accès à la société cubaine.Pour El Nuevo Herald, il restera encore des sujets non résolus : les négociations sur les Droits de l’Homme, sur la compensation des biens américains confisqués à La Havane après la Révolution, et sur les pertes subies par Cuba à cause de l’embargo, sur la coopération judiciaire, y compris la question épineuse d’Américains en fuite qui se sont réfugiés à Cuba.
Depuis les annonces de rapprochement entre Cuba et les États unis mi-décembre, l’administration Obama a multiplié les gestes d’ouverture, rappelle Politico : levée de l’interdiction de voyager à Cuba pour certaines catégories d’Américains, retrait de Cuba de la liste des pays soutenant le terrorisme. Mais deux sénateurs républicains farouches opposants au régime castriste et au rapprochement avec La Havane, Marco Rubio et Ted Cruz, pourraient mettre des bâtons dans les roues lors de la nomination du futur ambassadeur, estime Politico. Et Granma de conclure : la réouverture de missions diplomatiques pleines et entières n’est que le premier pas d’un processus qui s’annonce bien plus long et complexe : la normalisation des relations entre les deux pays.
Cuba est le premier pays au monde sans transmission du virus du sida de la mère à l’enfant
C’est une victoire importante contre le sida, titre le Washington Post. Cuba a gagné ce mardi la distinction de premier pays à éliminer la transmission du sida et de la syphilis entre la mère et l’enfant. Un progrès salué par la directrice générale de l’Organisation mondiale de la santé Margaret Chan. Il s’agit d’une étape cruciale dans l’éradication du virus même sans traitement, une idée qui paraissait inaccessible, mais qui est devenue réalisable. Selon Michel Sidibé, directeur de l’agence de l’Onusida, l’expérience cubaine « montre qu’il est possible d’arrêter l’épidémie du sida ».
Le ministre de la Santé cubain a présenté les programmes et les actions qui ont permis d’y parvenir, rapporte Granma. « Nous y sommes arrivés », a-t-il expliqué, « d’abord grâce à notre système social et parce que nous avons pu compter sur une véritable volonté politique au plus haut niveau ». « C’est ce scénario qui a permis qu’un pays avec peu de moyens financiers et dans des conditions difficiles a pu garantir le droit à la santé et au bien-être de tout un peuple pendant près de 57 ans », a-t-il martelé.
Au Honduras, un mandat d’arrêt a été lancé contre 16 personnes, dont la vice-présidente du Parlement
Lena Gutierrez et quinze autres personnes sont accusées d’avoir reçu de l’argent de la sécurité sociale provenant de la vente illégale ou surfacturée de médicaments par l’entreprise Astropharma. Un vaste scandale de corruption implique le parti au pouvoir qui se serait servi de la sécurité sociale pour blanchir de l’argent et financer sa campagne, rappelle El Nuevo Herald. Mais ici, il s’agit aussi d’un système de corruption pour enrichissement d’une famille. La vice-présidente du Parlement, son père et deux de ses frères sont accusés d’avoir abusé de leurs liens avec Astropharma pour bénéficier de ces ventes.
La députée nie en bloc, assurant ne plus avoir d’intérêts dans l’entreprise depuis 2009. Mais selon La Prensa, des documents montrent qu’elle et sa famille ont continué à faire des affaires avec le ministère de la Santé et l’organisme de la sécurité sociale. De leur côté, précise El Heraldo, l’ONU et l’Organisation des États Américains doivent envoyer au Honduras d’ici deux semaines des personnes triées sur le volet pour accompagner le processus de dialogue entre le gouvernement et la société hondurienne pour rendre plus efficaces la lutte contre l’impunité et contre la corruption.
Un nouveau candidat à l’investiture républicaine aux États-Unis : Chris Christie s’est lancé dans la course ce mardi
Beaucoup de candidats revendiquent le fait de « dire la vérité », mais peu ont cultivé une image aussi agressive que celle du gouverneur du New Jersey, fait remarquer le Washington Post qui dresse un portrait du sulfureux candidat. « Je pense ce que je dis et je dis ce que je pense et c’est ce dont les États-Unis ont besoin », a-t-il scandé. Sans jamais nommer ses adversaires républicains comme Jeb Bush ou Marco Rubio, il s’en est explicitement démarqué, note Politico.
Même si certaines des réformes menées par Chris Christie dans son État ont fonctionné, le système des retraites du New Jersey est toujours déficitaire et après le scandale du Bridgegate en 2013, il ne semble pas avoir le capital politique pour réaliser des changements. Il se trouve donc dans un dilemme politique : avec des problèmes dans son État, et un bilan moins attirant pour les électeurs républicains que ce qu’il aurait espéré, conclut le Washington Post.