Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La Maison Blanche le reconnaît, les relations entre les Etats-Unis et le Brésil n’étaient pas au beau fixe ces derniers mois. Ben Rhodes, conseiller de Barack Obama pour la stratégie, estime toutefois que le malentendu est réglé : « Nous reconnaissons que les relations entre les Etats-Unis et le Brésil ont été mouvementées, après les révélations sur les écoutes de nos services. Toutefois nous avons fait le point, et nous travaillons dur pour ouvrir un nouveau chapître dans nos relations bilatérales. »
Les Etats-Unis et le Brésil sont pragmatiques. Washington est le premier investisseur privé au Brésil et le deuxième partenaire commercial après la Chine. Brasilia souhaite plus de souplesse pour ses exportations mais également pour l’entrée de ses concitoyens aux Etats-Unis. Le pays vit une crise économique et la popularité de la présidente Roussef est en berne.
Barack Obama apprécie le soutien du Brésil dans sa démarche de normalisation avec Cuba. Et dans la tentative de dialogue avec le Venezuela, alors que les relations sont très détériorées entre Caracas et Washington, Dilma Roussef a un rôle à jouer. Ces deux sujets ont été abordés entre la présidente et Barack Obama lors de leur entretien bilatéral, à Panama en avril, la première rencontre de mise au point, après le scandale de la NSA.