A la Une: Etats-Unis/Cuba, vers de nouvelles relations diplomatiques

Les Etats-Unis et Cuba se sont dits optimistes sur le rétablissement de leurs liens diplomatiques, alors que des discussions doivent reprendre ce jeudi au département d’Etat américain, explique le Washington Post. Selon le sous-directeur aux affaires américaines du ministère cubain des Affaires étrangères, Gustavo Machin, il pourrait s’agir de la dernière phase de discussions, car « nous ne voyons pas d’obstacles, juste des questions à résoudre », a-t-il déclaré lundi.

Obama devra informer le Congrès au moins 15 jours avant l’ouverture de l’ambassade américaine à Cuba, précise le Washington Post. Mais selon le département d’Etat, cela pourrait être fait avant d’arriver à un accord final. Parmi les obstacles levés pour y parvenir, la décision de retirer Cuba de la liste des Etats qui soutiennent le terrorisme, qui devrait prendre effet le 29 mai.

La section des intérêts cubains à Washington autorisée à ouvrir un compte bancaire

Depuis plus d’un an, les Etats-Unis refusaient que la section des intérêts cubains ait accès à un compte bancaire, à cause de l’embargo. Du coup, Cuba avait un personnel restreint à Washington et devait effectuer toutes ses opérations financières en espèces. Selon La Jornada, un accord a finalement été trouvé hier avec une banque américaine, dont le nom n’a pas été révélé. Le gouvernement de Raul Castro serait en négociations avec une banque de Floride, rapporte le Miami Diario.

Ces deux obstacles levés (retrait de Cuba de la liste des Etats soutenant le terrorisme et levée de l’interdiction de compte bancaire aux Etats-Unis) sont de bon augure pour un rapide rétablissement des relations diplomatiques. Mais pour Cuba, une véritable normalisation impliquerait la levée de l’embargo et la fermeture de la base de Guantanamo, conclut le Washington Post.

Ce mardi, une course amicale de Hobbie Cat, des petits catamarans, s’est déroulée entre équipes cubaines et américaines le long du célèbre Malecón de La Havane, rapporte El Nuevo Herald. Le journal précise que les participants américains ont obtenu, pour la première fois depuis quinze ans, l’autorisation de leur gouvernement de naviguer jusqu’à Cuba.

Colombie : un ancien négociateur nommé ministre de la Défense

Il s’agit de Luis Carlos Villegas. « uUn ministre pour le post-conflit », titre d’ailleurs El País de Colombie selon lequel cette nomination n’est pas une surprise. Au contraire, « certains se demandaient pourquoi le gouvernement avait autant tardé à l’annoncer ». Jusqu’ici ambassadeur colombien à Washington, il remplacera Juan Carlos Pinzón, lui-même nommé ambassadeur à Washington, précise El Tiempo.

Selon El País, il est désormais clair que le président Juan Manuel Santos veut pour ce poste de négociateur une personne proche du processus de paix. Villegas a lui-même été une victime directe des FARC, précise El País, lorsque sa fille avait été enlevée par la guérilla à la fin des discussions de paix d’El Caguán. Il a sans doute été l’un des premiers auxquels les FARC ont demandé pardon.

Bogota envoie Juan Carlos Pinzón à Washington

Semana estime qu’il s’agit surtout d’une habileté politique du président : Juan Carlos Pinzón se préparerait ainsi pour la présidentielle de 2018. Partisan de la manière forte avec les guérillas, Juan Carlos Pinzón était connu pour ses discours et sa position belliciste. Selon Semana, cette nomination ne signifie pas simplement l’éviction du principal porte-parole de l’aile dure du gouvernement de Juan Manuel Santos, il s’agit surtout de l’arrivée au ministère de la Défense d’un homme, Luis Carlos Villegas. Négociateur pour la première étape du processus de paix de La Havane, il a été un personnage clé pour obtenir le soutien des Etats-Unis à ce dialogue.

Le Brésil et la Chine signent 35 accords d’investissement et de coopération

C’est l’opération séduction avec des promesses d’investissements de près de 53 milliards de dollars dans les domaines de l’énergie, les mines et les infrastructures, alors que l’économie brésilienne bat de l’aile, relève O Globo. Mais des économistes ont peur que cette injection de capitaux dans l’économie brésilienne ne se substitue à la nécessité d’un plan de réformes. Ils craignent que le soulagement ne soit de courte durée, à un moment de ralentissement économique et d’une baisse des investissements de Petrobras, après le vaste scandale de corruption.

Certains économistes brésiliens redoutent la contrepartie exigée par la Chine

Il faut connaître les termes des contrats et les conditions des Chinois, prévient l’économiste Jorge Arbache, cité dans O Globo. Un des contrats parallèles pourrait concerner de grands investissements dans les infrastructures, comme le chemin de fer transocéanien qui relierait l’Atlantique au Pacifique.

D’ailleurs, El Comercio du Pérou revient sur ce projet monumental, qui est l’un des 35 accords signés entre la Chine et le Brésil. L’étude de faisabilité pourrait coûter, selon des experts, quelque 10 milliards de dollars. Pour la Folha de Sao Paolo, qui cite le livre d'Evan Osnos, L’ère de l’ambition, le chiffre de 53 milliards d’investissements chinois n’est pour l’instant qu’une promesse sur le papier.

Venezuela : le président du Parlement réagit à l’enquête américaine qui le soupçonne de trafic de drogue

Le Wall Street Journal avait publié un article selon lequel les parquets de New York et de Miami ainsi que la DEA enquêtaient sur de hauts responsables vénézuéliens liés au trafic de drogue, dont le président du Parlement, Diosdado Cabello. « Celui qui s’en prend à Diosdado Cabello s’en prend aussi à moi », a tonné hier le président Nicolas Maduro dans son émission « En contact avec Maduro », rapporte Ultimas Noticias. Il a accusé l’axe Bogota-Madrid-Miami, et a déclaré qu’une campagne nationale et internationale de soutien à Diosdado Cabello serait lancée.

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