Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
L'obtention de la majorité simple par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) va permettre au président Pena Nieto de poursuivre sa politique de réformes. Car pour lui, il s’agissait là d’un premier grand test électoral. Et il s’en est bien sorti, malgré les mauvais résultats économiques de son gouvernement et la crise sociale que connaît le pays. Car en obtenant quelque 30% des voix, son parti, le PRI, n’a quasiment pas reculé par rapport aux dernières élections de 2012. De sorte qu’il devrait conserver la majorité simple à la Chambre des députés, en alliance avec deux partis, dont celui des Verts.
En revanche, le principal parti de la gauche mexicaine, le PRD, a vécu, lui, une véritable débâcle électorale. Il reste de justesse la troisième force politique au Congrès. Mais il est talonné par Morena, le Mouvement de régénération nationale. Car ce nouveau parti de gauche réalise un exploit avec 9% des voix.
Mais c’est l’élection d’un gouverneur qui offre la surprise du jour avec la victoire d’un candidat indépendant, une figure nouvelle dans le système électoral mexicain. L’élection de Jaime Rodríguez, « El Bronco » comme gouverneur de l’Etat industriel de Nuevo Leon confirme le désenchantement des électeurs vis-à-vis des partis traditionnels.