A la Une: visite en Haïti, «Etonnez-nous, monsieur Hollande»

C’est avec cet appel que commence l’éditorial du Nouvelliste, signé par le directeur Frantz Duval. Qui s’interroge : « En lançant sa petite phrase “quand je viendrai en Haïti, j’acquitterai à mon tour la dette que nous avons”, le président François Hollande s’est-il rendu compte de la totalité des engagements qu’il a pris ce 10 mai 2015 avec son discours de Guadeloupe ». La France, poursuit Frantz Duval, n'a reconnu qu’une dette morale envers Haïti, une dette « due pour avoir mis en esclavage des Noirs arrachés d’Afrique pour transformer chaque goutte de leur sueur, de leur sang et chaque parcelle de Saint-Domingue en richesse pour la métropole ».

En revanche, la dette financière, elle, « est un cas unique dans l’histoire. C’est la seule fois où les vainqueurs ont payé tribut aux vaincus ». Et le directeur du Nouvelliste de conclure : « Monsieur Hollande a soulevé la question de la dette, qu’il s’ingénie donc à payer la dette morale, la dette financière et la dette d’un meilleur avenir commun entre nos deux pays. Ici nous sommes patients avec nos créanciers, nous avons de gros comptes en banque garnis de vœux pieux et tout notre temps, habitués à voir des vendeurs d’illusions empêtrés dans leurs promesses ».

Le président français à Cuba

« Une visite historique », titre la presse officielle cubaine. Du discours prononcé devant les étudiants de l’université de La Havane, le journal Granma retient surtout le soutien de la France en faveur de la levée de l’embargo. Le quotidien titre en citant en autre phrase prononcée par François Hollande : « Cuba, c’est l’expression de la dignité et de l’indépendance ».

Le point d'orgue de cette visite, c’était la rencontre avec le père de la révolution cubaine. François Hollande qui serre la main de Fidel Castro, la photo prise dans l'appartement de l'ancien lider maximo fait la Une de Granma. Le journal publie plusieurs clichés de cette rencontre annoncée au tout dernier moment et le photographe n'est autre que le fils de Fidel, Alex Castro. Il a pris soin de montrer son père sous un angle le plus favorable. Debout ou assis en vive discussion avec le président français, Fidel Castro est vêtu de son traditionnel survêtement. La rencontre a duré presque une heure. D’après Granma, la conversation s’est déroulée autour de plusieurs sujets, comme les relations franco-cubaines et les grands enjeux internationaux, dans un climat cordial et amical.

Remaniement ministériel au Chili

La présidente Michelle Bachelet a présenté hier son nouveau cabinet. C’est le plus grand changement d’un cabinet depuis le retour à la démocratie, écrit El Mercurio. Les difficultés économiques auquel le pays est confronté, la résistance face aux réformes proposées et la chute de sa popularité ont obligé Michelle Bachelet de se séparer de ses plus proches collaborateurs. Elle a opté pour des personnes compétentes et habiles pour négocier des compromis politiques. Parmi eux, le nouveau ministre des Finances, Rodrigo Valdès. « Son défi majeur consiste à rétablir la confiance des marchés et des consommateurs, et à augmenter la productivité de l’économie chilienne », écrit La Tercera.

Un ancien agent de la CIA condamné à trois ans et demi de prison

Il a été jugé coupable d’avoir fourni des informations classifiées à un journaliste. Comme il s’agit d’un journaliste du New York Times, c’est à la une de ce journal. Inculpé en décembre 2010 et arrêté en janvier 2011, Jeffrey Sterling avait été reconnu coupable en janvier de dix chefs d'accusation, dont révélation illégale d'informations secret défense et obstruction à la justice. Le New York Times souligne que l’administration Obama a fait de cette affaire un cas emblématique dans la lutte contre les whistleblowers, les fameux lanceurs d’alerte. Le ministre de la Justice a poursuivi plus de personnes pour avoir eu des discussions avec des reporters que n’importe lequel autre gouvernement auparavant, note le New York Times.

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