Mexique: des parents d'étudiants disparus en quête de soutien en Europe

L'EuroCaravane 43, une délégation de familles des 43 étudiants disparus d'Ayotzinapa au Mexique, est en tournée en Europe. Le père de l’un d’entre eux, Eleucadio Ortega, explique vouloir ainsi faire pression sur le gouvernement mexicain. « Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants », a-t-il dit à RFI.

L’EuroCaravane 43 est en Europe depuis plusieurs jours. Dimanche, une marche a été organisée à Paris, en soutien à ce groupe qui rassemble des parents des 43 étudiants disparus d’Ayotzinapa. Ces 43 étudiants d'une école rurale de l'Etat du Guerrero ont disparu, le 26 septembre dernier. Plus de sept mois après, les parents et proches de ces jeunes ne désarment pas dans leur quête de la vérité et jugent que les enquêtes n’ont pas été menées jusqu’au bout par les autorités mexicaines.

« Le gouvernement nous a toujours trompés. Les étudiants ont été massacrés le 26 et le 27 septembre. Le gouvernement dit que tous les jeunes sont morts, qu'ils ont été calcinés, c'est pour cela que nous venons en parler », explique Eleucadio Ortega, père de Mauricio Ortega Valerio, l'un des étudiants disparus, qui était l’invité lundi de la rédaction de RFI en español.

« Nous les voulons vivants »

Au micro de Braulio Moro, le père de Mauricio Ortega Valerio s'est montré extrêmement critique à l’égard du gouvernement mexicain : « Il nous fait croire que l'armée, que les policiers fédéraux soutiennent les familles dans la recherche de nos enfants. Mais eux, les soldats, ne font que se promener dans les rues en prenant des photos. Il ne s'agit pas seulement de prendre des photos ! Il faut continuer à chercher dans les montagnes, là où il y a de la pierraille ! » Pour lui, « le gouvernement ne se préoccupe pas de nous autres, les paysans, les gens pauvres, ni de nos enfants. Au Mexique, il n'y a pas de justice pour les pauvres, il n'y a pas de justice. »

Eleucadio Ortega insiste sur le fait que la démarche de l’EuroCaravane 43 a pour objectif « d’exercer encore plus de pression auprès du gouvernement mexicain, pour qu'il nous remette nos enfants. Ils les ont pris vivants, nous les voulons vivants. »

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