Les étudiants ont installé des barrières métalliques sur une avenue au nord de Chilpancingo très tôt dimanche matin. L'objectif était d'organiser un concert intitulé « Une lumière dans l'obscurité » en soutien aux familles des étudiants disparus d'Iguala.
Selon une ONG, cinq policiers fédéraux arrivés sur les lieux en état d'ébriété ont agressé verbalement les étudiants, lancé des pierres et tabassé l'un d'entre eux. D'autres signalent que deux patrouilles de policiers ont tenté de forcer le passage et ont été attaquées par les étudiants. La police a lancé des bombes lacrymogènes et menacé les étudiants avec des armes à feu. Bilan, de nombreux blessés parmi lesquels des d'étudiants, les pères de deux étudiants disparus à Iguala, huit policiers et trois journalistes.
Le gouverneur de l’Etat de Guerrero a appelé à la tolérance, au respect et au dialogue pour éviter des événements qui perturbent l'ordre et la paix sociale. Le concert de solidarité s'est tenu à une vingtaine de kilomètres, à Tixtla, toujours dans le Guerrero. « Cette attaque contre nous à Chilpancingo prouve que le gouvernement fédéral cherche à nous faire taire, alors que nous pensions que la police fédérale était occupée à rechercher nos enfants disparus. Nous n'avons pas d'autre choix que de continuer » a déclaré un des parents d'étudiant disparu.
Plusieurs actions de solidarité spontanées se déroulent régulièrement dans d'autres villes du Mexique.