Trois mois seulement après l'enlèvement de 43 étudiants dans la ville d'Iguala par la police locale, puis leur probable massacre par un gang criminel, Enrique Peña Nieto fait enfin le déplacement dans l'Etat du Guerrero. S'adressant à la foule, hier jeudi, le président mexicain exprime d'abord sa solidarité avec la population, en proie à l'insécurité permanente.
Face aux critiques incessantes qui épinglent la collusion entre les autorités et le crime organisé, Enrique Peña Nieto veut faire preuve de fermeté. « Il est clair qu'ici, l'intervention du crime organisé se fait sentir et blesse toute la nation, a-t-il déclaré. Mais nous sommes déterminés à agir. Notamment, avec le procureur général fédéral qui poursuit ses enquêtes pour arrêter les responsables présumés comme il l'a déjà fait pour certains, afin que ces faits ne restent pas impunis ». Avant d’insister sur les progrès de l’enquête : « plus de 70 personnes sont déjà en prison. Elles sont soupçonnées d'avoir participé directement à ces faits lamentables. »
Un message qui ne réconforte cependant pas les familles de victimes. Elles reprochent au président de manquer à son engagement. Selon eux, son message est avant tout adressé aux touristes qui, à cause de la crise des disparus, commencent à déserter les célèbres plages d'Acapulco.
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