Avec notre correspondant à Mexico, Patrick John Buffe
Alexander Mora Venancio ne réalisera jamais son rêve de devenir maître d’école. Il est le premier des 43 étudiants disparus qu’a pu identifier un prestigieux laboratoire autrichien, en procédant à l’analyse ADN d’un os que lui avaient remis les autorités mexicaines.
Cette première identification tendrait à confirmer la thèse du ministère public mexicain. A partir de la découverte de restes humains dans des sacs jetés dans une rivière, les autorités avaient prétendu qu’il s’agissait là des étudiants disparus. Elles se basaient sur les témoignages de trois détenus qui auraient avoué les avoir assassinés et avoir brûlé leurs corps dans une décharge publique, avant de faire disparaître les cendres.
Cette version des faits n’a jamais été acceptée par les parents des victimes. Ils ont prétendu jusqu’à maintenant que leurs enfants étaient toujours vivants, tant qu’il n’y aurait pas de preuves du contraire.
La question qui se pose désormais est de savoir si les légistes autrichiens parviendront à identifier les restes des autres corps. Une tâche difficile, voire impossible lorsqu’il s’agit d’analyser essentiellement des cendres.