Cuauhtémoc Cardenas avait déjà exprimé au début du mois des critiques à l'encontre de la direction actuelle du PRD. Entre autres, il regrettait la façon dont José Luis Abarca fut désigné candidat à la mairie d'Iguala. Abarca, devenu maire de la ville, est aujourd'hui le principal suspect dans l'enlèvement des 43 jeunes et de leur probable massacre. Cet épisode, selon Cuauhtémoc Cardenas, a sévèrement entamé la crédibilité du PRD.
« Je pense qu’il est très important de reconstruire les institutions du pays et le fonctionnement interne de notre parti. Le parti en tant que tel et en tant que collectif, les dirigeants de ce parti, doivent récupérer la crédibilité qu'ils ont, d'après moi, perdue face à l’opinion publique. »
A sept mois des élections législatives, c'est un coup dur pour la gauche. Son leader moral la quitte, faisant craindre des défections en chaîne et peut-être la dissolution du parti. Ce qui bouleverse encore un peu plus un paysage politique mexicain déjà bien perturbé par la crise d'Iguala.