Etudiants disparus au Mexique: quatre mois après, l'espoir demeure

Quatre mois jour pour jour après la disparition des 43 étudiants d’Ayotzinapa, de nouvelles manifestations ont eu lieu dans de nombreuses villes du Mexique. Dans la capitale, plusieurs marches sont parties des quatre points cardinaux de Mexico pour converger vers le Zocalo où s’est tenu un grand meeting en présence des familles des étudiants disparus.

Avec notre correspondant à Mexico,  Patrick John Buffe

« Parce que vivants ils les ont emmenés, vivants nous voulons les retrouver. Je t’aime Jorge. Tu me manques. » Pour Epifanio Alvarez comme pour les autres parents des victimes, l’espoir demeure. L’espoir de les retrouver vivants. Plus encore depuis que les experts du laboratoire d’Innsbruck ont annoncé, il y a quelques jours, qu’il leur était impossible d’identifier les restes calcinés que leur avaient remis les autorités mexicaines, car l’ADN avait été détruit.

A l’instar d’Humberto, un enseignant de l’Etat de Michoacan rencontré lors de la manifestation, nombreux sont les Mexicains qui croient aussi que les étudiants d’Ayotzinapa ne sont pas morts : « Nous croyons qu’ils sont vivants. Ils les gardent cachés dans un endroit. Nous ne savons ni où, ni pourquoi. Tant qu’il n’est pas prouvé qu’existent les cadavres ou les restes des étudiants, tant qu’on ne les trouve pas, on va continuer à les chercher, on va continuer à insister dans notre lutte avec l’espoir de les retrouver vivants. »

Quatre mois après la disparition des étudiants, ces nouvelles manifestations à Mexico n’ont pourtant pas attiré autant de monde que celles de décembre dernier. Peut-être parce que le mouvement de solidarité commence à s’essouffler, ou tout au moins parce les parents des étudiants n’ont plus le même pouvoir de rassemblement. Notamment à cause du temps qui passe. Un facteur important sur lequel compte le gouvernement qui cherche à clore le dossier Iguala.

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