A la Une: un calendrier électoral pour Haïti

 

L’année 2015 s’annonce chargée. Le conseil électoral provisoire propose la tenue de quatre scrutins : des élections législatives partielles, des élections régionales, des locales pour élire les maires et la présidentielle. Le Miami Herald, qui publie le calendrier dans son intégralité, rappelle que le retard dans l’organisation des élections a provoqué ces derniers mois de vives tensions politiques ainsi que des manifestations.

« Le président Michel Martelly et l’opposition se sont mutuellement accusés de ne pas vouloir retourner aux urnes », écrit le journal de Floride. Et le Miami Herald d’ajouter : « la communauté internationale, surtout les Nations unies et les Etats-Unis, ont également fait pression pour que des élections se tiennent le plus rapidement possible, sachant que les élections régionales et locales accusent un retard de plus de 3 ans »
 
Ferguson, une ville sous tension
 
Pourquoi les manifestations continuent-elles plus de six mois après la mort de Michael Brown, tué par un policier en août dernier ? C’est la question que se pose le Washington Post. « Normalement, les manifestants ont toutes les raisons de se réjouir : la justice a reconnu que la police a commis des abus et qu’elle a eu un comportement discriminatoire envers les Afro-Américains. Le ministre de la Justice a déclaré : les manifestants ont eu raison ! Et mercredi dernier, le chef de la police a démissionné ».

Et pourtant, les tensions persistent, estime le journal. « C’est que les mesure prises par les autorités fédérales et locales n’ont pas encore montré leurs effets. Et puis les révélations lors de l’enquête sur l’attitude discriminatoire de la police ont suscité à nouveau une vague d’indignation au sein de la population », écrit le Washington Post. « Nous allons dans la bonne direction », explique un militant pour les droits des Afro-Américains au journal, « mais cela prendra du temps. En ce moment, les plaies ne sont pas encore cicatrisées ».
 
Le Saint-Louis Post Dispatch, de son côté, plaide pour que les habitants de la ville adoptent une nouvelle culture de communication. « Il faut se dire les choses », écrit le journal local, « il faut admettre nos erreurs, il faut arrêter de se cacher les uns derrière les autres. Parlons-nous franchement, cessons de définir les personnes à travers la couleur de leur peau et reconnaissons que la police n’est certes pas infaillible mais qu’elle fait un travail difficile et nécessaire », conclut le Saint-Louis Post Dispatch.
 
De belles paroles certes, mais certains journaux craignent toutefois un regain de la violence dans cette ville. C’est le cas du New York Times. Le quotidien estime que les tirs sur les deux policiers à la fin d’un rassemblement jeudi soir portent un sérieux coup à la cause des manifestants. « C’est une affaire très grave », renchérit un élu démocrate, « une affaire qui pourrait leur enlever une partie du capital sympathie qu’ils ont gagné au fil des mois ».

Pour une réforme du Secret Service
 
Une enquête a été ouverte contre deux membres du service chargé de la protection du président. Ils sont soupçonnés d'avoir, après une soirée arrosée, heurté en voiture des barrières de sécurité installées devant la Maison Blanche. « Encore une affaire qui embarrasse le Secret Service », écrit le Washington Post qui avait révélé le scandale.

« Ce qui est troublant dans cette histoire », continue le journal, « c’est que l’un des deux hommes fait partie des agents qui sont directement en contact avec le président. Ce nouvel incident prouve encore une fois qu’il est plus que nécessaire de réformer le Secret Service en profondeur ».
 
Cesare Battisti risque l’expulsion
 
C’est à la Une de la presse brésilienne : l’arrestation jeudi 12 mars 2015 et puis la libération quelques heures plus tard de Cesare Battisti. Ce militant de d’extrême gauche italienne réfugié au Brésil risque désormais d’être expulsé vers la France. C’est un Cesare Battisti souriant que nous montre le journal O Globo en manchette. La photo a été prise cette nuit lorsque Battisti a quitté les bureaux de la police fédérale à Sao Paulo.

Selon un juge local, la décision d’expulser ou d’incarcérer le militant italien, qualifié « d’étranger » par le journal brésilien, incombe à la présidente Dilma Rousseff.  En attendant, Cesare Battisti « se montre serein », écrit le journal Folha de Sao Paulo citant son avocat, même si la perspective d’une éventuelle expulsion « le met très en colère ».

 

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