Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
La mort de Tony Robinson s’ajoute à une longue liste de dossiers similaires, et la tension ne faiblit pas dans le Wisconsin. Des centaines de jeunes gens occupaient encore mardi des bâtiments publics pour demander une enquête, chantant le slogan que l’on entend depuis des mois aux Etats-Unis, « les vies noires ont une importance » (« Black lives matter »)..
A travers le pays, le lien entre les activistes de Ferguson et New York, où ont eu lieu des émeutes raciales, s’est fait par Twitter. Des milliers de messages de soutien circulent.
Le chef de la police de Madison s’est immédiatement exprimé pour présenter ses excuses, mais sans donner de détails sur les faits. Comme à Ferguson, les manifestants demandent une loi pour obliger les policiers à porter une caméra qui permettrait de savoir ce qui s’est passé.
On retrouve dans la mort du jeune Tony Robinson des facteurs économiques et sociaux, dénoncés jusqu’à la Maison Blanche : un quartier défavorisé, une population essentiellement afro-américaine, 48% des enfants noirs qui vivent en deçà du seuil de pauvreté contre 5% d’enfants blancs dans cette situation.