Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Dans le texte voté par la Chambre des représentants, la disposition la plus symbolique est un retour en arrière pour ceux que l’on appelle aux Etats-Unis les « Rêveurs », c'est-à-dire les sans-papiers arrivés dans le pays alors qu’ils étaient enfants, et qui poursuivent aujourd’hui des études. Si la loi passe, ils seront à nouveau expulsables.
25 élus conservateurs ont refusé de soutenir le texte, craignant les foudres de la communauté latino-américaine, et il est vraisemblable que cette loi en l’état ne sera pas votée au Sénat.
La Maison Blanche prend toutefois cette alerte très au sérieux. La conseillère de Barack Obama sur ce dossier a immédiatement rappelé que le président opposerait son veto à toute mesure revenant sur la régularisation des immigrés.
Le bras de fer risque à présent de se porter sur le budget du département de la sécurité intérieure, en charge de ce dossier. Le ministère n’est financé que pour six semaines. Certains de ses services risquent d’être en chômage technique au mois de mars, ce qui est malencontreux après les attentats de Paris, alors qu’on ne parle au Congrès que de la sécurité du territoire.