Un an après le meurtre d'une ex-Miss Venezuela, le crime reste impuni

Le 6 janvier dernier, l'ancienne Miss Venezuela Monica Spear était assassinée avec son compagnon sur une route à environ 200 kilomètres de Caracas. Un double crime qui avait créé un véritable malaise au sein de la société vénézuélienne. L’ex-reine de beauté était devenue un des symboles de l’insécurité qui frappe le Venezuela. Un an après, le présumé meurtrier de la bande criminelle est toujours en fuite et la violence dans le pays n'a cessé de grimper.

Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez

« Quiconque viendra pour tuer sera reçu par une main de fer ». C'était la promesse de Nicolas Maduro, 48 heures après la mort de Monica Spear et de son époux. Face à l'émotion dans le pays, le président vénézuélien avait alors dû accélérer la mise au point d'un plan de pacification nationale.

Un aveu de faiblesse puisqu’il s’agissait du 20e plan de sécurité depuis le début de la révolution socialiste en 1999, et qui semble cette année encore se solder par un échec. Pour preuve, les derniers chiffres publiés la semaine dernière par l'Observatoire vénézuélien de la violence sont accablants. 24 980 personnes auraient été tuées cette année selon cette ONG spécialiste des questions d'insécurité. Pire, le Venezuela se hisserait en deuxième place des pays les plus criminogènes au monde, derrière le Honduras.

Les autorités du pays, elles, se veulent moins alarmantes : à mi-parcours cette année, l’ex-ministre de l’Intérieur avait annoncé, chiffres à l’appui, que les homicides avaient reculé de plus de 20 % sur les sept premiers mois de l’année.

Mais la réalité continue de les démentir. En décembre, 364 personnes auraient perdu la vie par mort violente dans la seule ville de Caracas. Ainsi, devant l’ampleur du phénomène, le gouvernement n’a pas d’autre choix que de créer de nouvelles morgues, comme celle inaugurée il y a dix jours à Caracas.

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