Venezuela: la cote de popularité de Nicolas Maduro s’effrite

Au Venezuela, une enquête réalisée durant le mois de décembre pointe une baisse conséquente de la popularité du président Nicolas Maduro. L'héritier d'Hugo Chavez a été confronté à une grogne des étudiants qui s'est étendue à une grande partie de la population. Sa gestion des conflits sociaux et la chute de l'économie vénézuélienne l'ont éloigné de son électorat traditionnel. En 2012, lorsqu’Hugo Chavez fut élu pour la quatrième fois consécutive président du Venezuela, les résultats des élections montraient déjà un certain délitement de l’électorat traditionnel du PSUV, le parti socialiste unifié du Venezuela. Une tendance qui ne cesse de s’amplifier depuis.

A la mort d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro est nommé président par intérim avant de s’imposer lors de l’élection présidentielle qui a lieu un mois plus tard, en avril 2013, avec seulement 50,7% des voix, alors que beaucoup l’imaginaient remporter le scrutin avec une marge bien supérieure. Depuis, la popularité de l’héritier d’Hugo Chavez n’a cessé de chuter. 

« Lorsqu’Hugo Chavez nous a quitté, il bénéficiait d’un indice de popularité de 65% et Nicolas Maduro de 54%, explique José Antonio Gil Yepes, président de l’institut de sondage Datanalisis. Depuis, on peut dire que Nicolas Maduro a perdu un peu plus de 30 points. Lorsqu’Hugo Chavez est décédé, 44% des gens s’identifiaient à son modèle politique – je suis d’ailleurs moi-même chaviste. Maintenant, ils ne sont plus que 22%. Quant à l’identification au parti socialiste, elle était de 42% en avril 2013 alors qu’aujourd’hui elle est à 16%. »

Le président lance une contre-offensive

Selon les experts, parmi les facteurs qui peuvent expliquer cette perte de crédibilité on trouve : le délabrement économique, avec notamment une inflation qui s'élève à 63,6%, la guerre avec l'opposition, la grogne sociale et la forte baisse du cours du pétrole, principale source de revenus du pays.

Nicolas Maduro a annoncé une contre-offensive économique pour ce début d'année 2015. Pas sûr que cela suffise à rétablir sa cote de popularité même auprès de ses sympathisants.

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