A la mort d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro est nommé président par intérim avant de s’imposer lors de l’élection présidentielle qui a lieu un mois plus tard, en avril 2013, avec seulement 50,7% des voix, alors que beaucoup l’imaginaient remporter le scrutin avec une marge bien supérieure. Depuis, la popularité de l’héritier d’Hugo Chavez n’a cessé de chuter.
« Lorsqu’Hugo Chavez nous a quitté, il bénéficiait d’un indice de popularité de 65% et Nicolas Maduro de 54%, explique José Antonio Gil Yepes, président de l’institut de sondage Datanalisis. Depuis, on peut dire que Nicolas Maduro a perdu un peu plus de 30 points. Lorsqu’Hugo Chavez est décédé, 44% des gens s’identifiaient à son modèle politique – je suis d’ailleurs moi-même chaviste. Maintenant, ils ne sont plus que 22%. Quant à l’identification au parti socialiste, elle était de 42% en avril 2013 alors qu’aujourd’hui elle est à 16%. »
Le président lance une contre-offensive
Selon les experts, parmi les facteurs qui peuvent expliquer cette perte de crédibilité on trouve : le délabrement économique, avec notamment une inflation qui s'élève à 63,6%, la guerre avec l'opposition, la grogne sociale et la forte baisse du cours du pétrole, principale source de revenus du pays.
Nicolas Maduro a annoncé une contre-offensive économique pour ce début d'année 2015. Pas sûr que cela suffise à rétablir sa cote de popularité même auprès de ses sympathisants.