Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La société Development Alternatives, qui employait Alan Gross, était une sous-traitante de l’Agence américaine pour le développement international. Celle-ci lui avait demandé de livrer à la communauté juive de Cuba de l’équipement de télécommunications qui devait lui permettre d’avoir un accès illimité à Internet.
Alan Gross et son employeur ont affirmé n’avoir pas été prévenus par USAID que le matériel était interdit par le régime Castro. Ils demandaient, à l’origine, 7 millions de dollars pour compenser Alan Gross de ses cinq années de détention. L’agence américaine a confirmé que le gouvernement avait accepté un règlement à l’amiable et verserait 3,2 millions à l’ancien otage, afin de couper court à toute poursuite judiciaire ultérieure.
Il est possible qu'Alan Gross ait à en donner un certain pourcentage à sa société. Mais était-il aussi ignorant qu’il le prétend des risques qu’ils prenaient ? Une enquête de l’agence Associated Press montre qu’il était conscient des dangers qu’ils prenaient. Le chroniqueur du Washington Post, Joe Davidson écrit : « Gross n’était pas un espion, mais il n’était pas non plus un naïf. Ses activités étaient au moins en partie semi-clandestines, et il s’est efforcé de les cacher. »