A la Une: qui a tué Ben Laden ?

Cette question fait à nouveau polémique aux États-Unis. Dans une interview au Washington Post, un ancien membre des forces spéciales de la Marine américaine est sorti de l’anonymat. Il revendique d’avoir tué le chef d’al-Qaïda en 2011. « Je n’ai jamais cru que j’allais survivre à cette mission », confie Robert O’Neill au journal. Il affirme que c’est lui qui est entré le premier dans la chambre où se trouvait Oussama Ben Laden et qui l’a tué, d’une balle en pleine tête. 

Mais est-ce vraiment lui ? Comment peut-on être sûr de ce témoignage ? D’après le New York Times on ne peut être sûr de rien. « Il est impossible de vérifier les récits des uns et des autres », écrit le quotidien, rappelant que Robert O’Neill n’est pas le premier à prétendre avoir tué Ben Laden. « Ce qui s’est passé exactement cette nuit à Abbottabad, au Pakistan, nous ne le saurons probablement jamais », poursuit le New York Times. « Il est impossible de dire qui a tiré le premier » sur le dirigeant terroriste. Et c’est justement pour cette raison que la mission continuera à fasciner le public et de susciter des controverses.

Barack Obama, un « canard boiteux » en politique étrangère ?

D’après Politico, le revers électoral que le président a subi lors des midterms lui collera à la peau même quand il se déplacera à l’étranger. Pour s’en rendre compte, il n’y a qu’à lire les éditoriaux de la presse officielle chinoise, qualifiant Barack Obama de « lame duck », de canard boiteux.

« Un canard boiteux qui va nager en Asie », titre justement Politico faisant allusion au voyage du président la semaine prochaine en Chine. Selon un ancien ambassadeur américain à Pékin, interviewé par le site d’information, la nouvelle situation de « cohabitation » affaiblit les États-Unis à l’étranger. Et c’est particulièrement embêtant quand on a à faire avec les Chinois, raconte le diplomate. « Ils valorisent beaucoup la puissance d’un leader et vont se demander à présent si ce président américain est encore capable d’agir. »

Nouvelles violences en Colombie

Alors que le président colombien Juan Manuel Santos est en Europe pour promouvoir son plan de paix et demander de l’argent pour financier le post-conflit, sur le terrain les violences se poursuivent. Mercredi le 5 novembre 2014, les Farc ont tué deux membres d'une communauté indigène. Ça s’est passé à Toribío, dans l'Etat du Cauca, l'une des régions les plus violentes de Colombie. Et c’est à la Une du journal El Tiempo. Les Indiens Nasa ont réussi à capturer les auteurs présumés du crime.

Selon le quotidien, ils seront jugés demain devant tribunal indigène avant d’être transférés à la justice « officielle ». « Ce n’est pas la première fois que nous avons des prisonniers des Farc », explique le dirigeant indigène Manuel Julicué au journal El Tiempo. « Ils feront d’abord face à notre justice ici, puis on se coordonnera avec la justice officielle, parce que les responsables de ces crimes doivent payer pour ce qu’ils ont fait ».

Les mariages forcés considérés comme un crime au Canada

C’est à lire dans Le Devoir. Selon le journal francophone, des féministes et spécialistes de la question se réjouissent que les autorités aient inscrit les mariages forcés au Code pénal. « La menace de peines pénales permettra, espèrent-elles, de dénoncer et de contrer l’envoi de jeunes filles à l’étranger », poursuit le journal, qui reconnaît toutefois : « Une loi ne suffira pas, Ottawa devra aussi investir dans la prévention ».

En fait, le projet de loi du gouvernement propose justement de « permettre à un juge d’intervenir de façon préventive, s’il y a crainte qu’un individu envoie une personne à l’étranger pour y être mariée de force ». Selon une spécialiste citée par Le Devoir, chaque année il y a des milliers de mariages forcés au Canada. Sont notamment concernées les filles d’origine indienne ou pakistanaise qui ont à peine 15 ou 16 ans.

Yannick Lahens : Les femmes ont beaucoup à donner  

La romancière haïtienne Yannick Lahens, qui a reçu cette semaine à Paris le Prix Femina, a accordé une interview à l’agence Alterpresse. Dans cet entretien, elle appelle les femmes à ne pas baisser les bras. « Les femmes ont encore beaucoup à donner et dans tous les domaines », a-t-elle déclaré à Alterpress.

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