Avec notre correspondant à Sao Paulo, Martin Bernard
La campagne se fait de plus en plus dure à l’approche du scrutin. Des échauffourées ont même eu lieu jeudi 23 octobre entre des militants des deux camps à Sao Paulo.
L’ancien président Lula, qui jouit encore d’une grande popularité, s’est engagé dans la campagne de Dilma Rousseff. Pour lui, il s’agit d’un combat classique entre les riches et les pauvres. Des pauvres dont la qualité de vie s’est améliorée au cours des douze dernières années, selon lui, depuis que la gauche est au pouvoir. « Les riches n’aiment pas voir les pauvres consommer ou voyager en avion », a-t-il déclaré. Dans un meeting dans la banlieue de Rio, Lula s’en est pris également au candidat de l’opposition, Aecio Neves, traité de « playboy » et de « fils à papa ». Il le décrit « comme quelqu’un qui n’a jamais eu besoin de travailler, de gagner sa vie. »
L’hebdomadaire britannique The Economist, qui a pris parti en faveur du candidat de l’opposition contre Dilma Rousseff, s’est aussi attiré les foudres de Lula : « Cette revue est-elle imbécile au point d’appeler à voter ? Est-ce que quelqu’un accepterait d’être le candidat des banquiers ? »
Pendant ce temps, les deux finalistes fourbissent leurs armes avant leur dernier débat télévisé de ce vendredi soir. Confiante, Dilma Rousseff a déjà dit qu’elle sentait le vent souffler en sa faveur.