Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Punis pour attaques personnelles. Les deux candidats à la présidentielle se voient finalement retirer du temps de publicité électorale. Le tribunal électoral a sanctionné le social-démocrate Aecio Neves, avec 2 minutes 30. Dilma Rousseff, elle, perd 36 secondes. Le tout à décompter du quota quotidien auquel les deux partis ont droit pour diffuser gratuitement, à la télévision, leur publicité électorale.
En cause, les nombreuses attaques et les critiques personnelles diffusées dans ces spots de campagne. Et le tribunal de citer ces abus.
« Dilma, pourquoi n’as-tu rien fait contre la corruption au sein de Petrobas », annonce le message d’une publicité en faveur d’Aecio Neves. Mais les clips de Dilma Rousseff sont eux aussi visés par la justice. L’un d’eux appelle directement les téléspectateurs à ne pas voter pour Aecio Neves.
La campagne électorale a également été marquée par des accusations de corruption. Alors que l’enquête sur les détournements de fonds au sein du géant pétrolier brésilien Petrobras avance, les policiers parlent désormais de trois milliards d’euros détournés. Plusieurs partis politiques auraient bénéficié de cet argent sale. A la veille de l’élection, le scandale grandit.