La candidate écologiste Marina Silva choisit donc la tactique du « tout sauf Dilma Rousseff », la présidente du Brésil sortante. Longtemps donnée deuxième au premier tour, Marina Silva a finalement dû s’incliner devant l’opposant social-démocrate Aecio Neves. Toutefois, avec son score de plus de 21% des voix, elle a pu se positionner en arbitre du second tour.
Certes, Aecio Neves bénéficie déjà du soutien de la droite classique qui veut déloger la gauche au pouvoir, mais l’apport des voix assuré désormais par Marina Silva pourrait être décisif. Dans un sondage, 66% des électeurs de la candidate écologiste ont indiqué qu’ils voteraient pour Aecio Neves, et seulement 18% pour Dilma Rousseff.
Marina Silva a durement négocié son soutien au candidat de centre droit. Celui-ci a dû accepter une longue liste d’engagements, allant d’une réforme politique interdisant à certains élus, dont le président, de concourir à un second mandat, jusqu’à l’inclusion dans son programme des droits des Indiens d’Amazonie.