Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Dès le lendemain du scrutin, c’est Marina Silva qui a téléphoné aux deux futurs adversaires du second tour, « Aecio et Dilma », comme les appellent les Brésiliens. « Marina », elle, la perdante de dimanche, reste forte néanmoins de quelque 21 millions de voix. La candidate écologiste, marquée par le soutien des électeurs évangéliques, a donc encore une carte à jouer. Elle a dit ouvertement d’ailleurs qu’elle ne se considérait pas battue.
Aecio Neves et Dilma Rousseff devront certainement la convaincre de s’engager avec eux, pour tenter de l’emporter le 26 octobre prochain. Le camp de Marina Silva, d’ailleurs, a déjà posé certaines conditions, avec notamment la priorité donnée à l’amélioration des conditions de vie des Brésiliens et au développement durable.
Le candidat de centre-droit Aecio Neves y a répondu en affirmant qu’il existait des convergences d’idées entre lui et Marina Silva, plus que des divergences. Dilma Rousseff, elle, estime que l’électorat de l’ex-candidate écologiste est divisé, et qu’elle pourrait en profiter.
Marina Silva devrait réunir, demain mercredi, ses proches alliés socialistes. Une décision devrait être prise à ce moment-là et elle pourrait faire accélérer cette campagne électorale qui recommence en vue du second tour.