De notre correspondant à São Paulo, Martin Bernard
Encore un débat musclé entre les deux présidentiables brésiliens. Corruption d’un côté, népotisme de l’autre. Les accusations ont continué de voler bas pendant quatre-vingt-dix minutes d’attaques, parfois personnelles, comme pour tenter de déstabiliser l’adversaire.
« De deux choses l’une : vous êtes complice, ou alors incompétente », peste l’opposant Aecio Neves à l’adresse de Dilma Rousseff, au sujet des scandales de corruption à Petrobras, l’entreprise publique pétrolière.
Peu de propositions concrètes
Dilma Rousseff réplique, mais juste après le débat, la présidente sortante se sent mal. « Tous les autres domaines d’infrastructures… de … euh, urbaines… euh, euh.. je ne me sens pas… j’ai eu une chute de tension », explique-t-elle lors d'une interview télévisée réalisée après le débat.
Dilma Rousseff défend un modèle différent. Elle accuse son opposant de vouloir gouverner pour les élites et pas pour le peuple. De son côté, Aecio Neves condamne l’inflation, qui diminue le pouvoir d’achat des ménages, l’insécurité. Mais dans la pratique, peu de propositions concrètes de part et d’autre pour sortir le pays de la crise économique. Pas un mot non plus sur la politique étrangère, priorité aux problèmes du Brésil.