A la Une: dynamique électorale en faveur de Dilma Rousseff

D’après un nouveau sondage publié dans le journal O Globo, Dilma Rousseff remporterait de justesse le scrutin de dimanche prochain. C’est la première fois qu’une enquête d’opinion donne la présidente gagnante avec 46 % des voix contre 43 % pour son rival, le candidat du parti social-démocrate Aécio Neves. La Folha de São Paulo parle déjà d’un possible tournant dans la campagne. « On assiste à une tendance qui va vers une réélection de Dilma Rousseff », écrit le journal. D’après la Folha, c’est la classe moyenne très divisée entre pro et anti Dilma qui détient la clé du scrutin.

Un autre quotidien, O Estadão, invite toutefois ses lecteurs à la prudence. A quelques jours du second tour, il est impossible de prévoir l’issue du scrutin. D’autant plus qu’il y aura une grande inconnue, à savoir l’abstention, souligne le journal. Même si le vote est obligatoire au Brésil, l’abstention pourrait être plus élevée au second qu’au premier. D’après O Estadao, cela concerne notamment les zones rurales du Nord-Est où les habitants votent plutôt en faveur du Parti des travailleurs. 

Quelle politique étrangère ?

La presse se penche également sur le programme des deux candidats en matière de politique étrangère. Pour la Folha de Sao Paulo, c’est un sujet qui divise clairement Dilma Rousseff et Aécio Neves. Alors que la présidente a favorisé l’intégration régionale et tenté de bâtir des alliances sud-sud, Aécio Neves donnerait – s’il était élu – la priorité aux relations avec l’Union européenne et les Etats-Unis. Durant sa campagne, le candidat centriste a qualifié le bloc régional Mercosur d’« anachronique », estimant qu’il ne servirait pas les intérêts des Brésiliens. Aécio Neves, continue la Folha de São Paulo, tentera de privilégier « la négociation des accords bilatéraux au détriment des institutions comme par exemple l’Organisation mondiale du commerce ».
 
En Uruguay, le coalition de gauche au pouvoir Frente Amplio en difficulté
 
60 % des Uruguayens sont convaincus que l’ancien président Tabaré Vazquez prendra la succession de José Mujica. C’est à lire dans El Observador. Mais d’après le politologue Luis Eduardo Gonzálezcité par le journal uruguayen, le scrutin est ouvert. Le candidat du principal parti de l’opposition, le Parti national, Luis Lacalle Pou, a des chances de gagner dimanche prochain. Même ses adversaires reconnaissent qu’il a mené une bonne campagne, peut-on lire dans El Observador. Selon un autre expert, le sociologue Eduardo Botinelli qui s’exprime dans les colonnes d’El País, un second tour de l’élection paraît probable. Et il n’est pas exclu que le Frente Amplio perde sa majorité au Parlement, ajoute Eduardo Botinelli.

Barack Obama boudé par certains Démocrates
 
Autre scrutin important, les élections de mi-mandat aux Etats-Unis, prévues le 4 novembre. Avec un enjeu majeur pour les Démocrates : garder le contrôle du Sénat. Le week-end dernier, le président s’est lancé dans la campagne. Première étape, le Maryland, un Etat voisin de la capitale Washington, considéré comme acquis pour le président. Selon le Washington Post, les démocrates ne voulaient pas prendre des risques : pour le premier meeting en présence du chef de la Maison Blanche, ils ont réuni des militants composés à 90 % d’Afro-Américains, un groupe qui soutient encore massivement le président.

Plus de 80 % des Afro-Américains déclarent voter pour Barack Obama. Parmi les Américains blancs, à peine 30 % partagent cet avis. D’ailleurs, toujours selon le Washington Post, le président est devenu tellement impopulaire que certains candidats démocrates préfèrent ne pas s’afficher officiellement avec lui. Barack Obama est devenu un président « infréquentable », écrit le journal.  

Sommet extraordinaire à Cuba consacré à Ebola  

La réunion de lundi 20 octobre 2014 fait la Une du Miami Herald. « La gauche latino-américaine demande une coopération internationale dans la lutte contre Ebola », titre le quotidien. Les chefs d'Etat et ministres de 12 pays d'Amérique latine et des Caraïbes ont décidé d'élaborer un « plan d'action » pour lutter contre l'éventuelle apparition du virus d'Ebola dans la région. « Si cette menace sanitaire n’est pas endiguée grâce une action internationale, immédiate et efficace, elle pourrait devenir une des pires épidémies dans l’histoire de l’humanité », a déclaré le président cubain Raul Castro lors du sommet.

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