Avec notre correspondant à Caracas, Julien Gonzalez
« Nous avons de sérieux indices que des groupes mafieux entretiennent des liens avec certaines entreprises de l'Etat », a déclaré Nicolas Maduro, ordonnant une inspection générale de l’entreprise PDVSA, dont les transactions génèrent plus de 90% des entrées de dollars dans le pays.
« Inspecter la distribution et la commercialisation de l’essence dans le pays » : la décision est d’autant plus importante que le président a ordonné dans le même temps, d’étendre trois mois supplémentaires le fermeture nocturne des frontières avec la Colombie, pour tenter de casser le commerce illégal d’essence.
Rafael Ramirez sur la sellette ?
Cette révision générale de PDVSA pourrait servir d’inventaire à la gestion de Rafael Ramirez, le monsieur Pétrole du Venezuela jusqu’à la semaine dernière. Ministre du Pétrole et de l'Energie depuis plus de douze ans, patron de PDVSA depuis dix ans, les pouvoirs de « cet homme de confiance d’Hugo Chavez » étaient jusque-là très étendus. Il a finalement été débarqué de ses fonctions, lors du remaniement la semaine dernière, pour devenir ministre des Affaires étrangères.
Une limite tout de même et elle est de taille : c’est la direction générale du Marché national, qui dépend de la direction exécutive de PDVSA, qui sera en charge de cette intervention. Une inspection qui court donc le risque de n’être qu’un simple audit interne.