Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dans la vidéo de 1,30 min réalisée très professionnellement, avec sous-titres en arabe, Shirley Sotloff, qui enseigne en Floride, s’adresse directement au chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi. La mère du journaliste le supplie de libérer son fils enlevé il y a un an en Syrie :
« Steven n’a pas de contrôle sur les actions du gouvernement américain, explique-t-elle. C’est un journaliste innocent. Je vous demande d’user de votre autorité pour épargner sa vie et de suivre l’exemple établi par le prophète Mohamed de protéger les enfants du Livre. Je veux ce que veut toute mère : voir les enfants de mes enfants. Je vous supplie de me l’accorder. »
Steven Sotloff avait été filmé, revêtu d’une tunique orange, à la fin de la vidéo montrant la décapitation de James Foley. Le bourreau tenant un couteau sous la gorge de Sotloff déclarait : « La vie de ce citoyen américain, Obama, dépend de ta prochaine décision. »
Si l’EI l’exécutait, le président Obama n’aurait guère d’autre choix que de donner l’ordre qu’il hésite encore à donner, même s’il s’y prépare : frapper les intégristes en Syrie.