Les médias progouvernementaux se félicitent de la libération de l’ancien chef du service de renseignement vénézuélien Hugo Carvajal. Il avait été placé en détention dans l'île néerlandaise d'Aruba dans les Caraïbes. Les États-Unis réclamaient son extradition, mais ce proche d’Hugo Chavez a été remis en liberté et a regagné le Venezuela dimanche 27 juillet 2014. C’était une « décision courageuse des Pays-Bas », titre la chaîne pro-chaviste Telesur, reprenant des propos prononcés par le président Nicolas Maduro. Selon Telesur, cette affaire est un « coup monté » contre le Venezuela. D’ailleurs, le président, tout en saluant une victoire de la souveraineté nationale, lance dans les colonnes d’El Nacional une mise en garde : « Nous avons un plan dans les tiroirs dont la mise en œuvre aboutirait à une escalade de la tension en Amérique latine, nous sommes prêts à prendre toutes les mesures contre les États-Unis ». Nicolas Maduro accuse en fait les « faucons et la mafia de Miami » d’avoir provoqué cette affaire.
D’après El Nacional, le gouvernement vénézuélien a exercé une grande pression sur les autorités néerlandaises pour qu’elles libèrent l’ancien militaire et proche d’Hugo Chavez. Selon le journal Tal Cual, les États-Unis soupçonnent Hugo Carvajal d’être impliqué dans le trafic de drogue et d’avoir contribué au financement des Farc. Déjà en 2008, Washington aurait transmis aux autorités vénézuéliennes des preuves de ces activités illicites. Mais Caracas n’a ouvert aucune enquête, écrit Tal Cual.
Maduro prend les rênes du PSUV
Cette affaire a presque occulté dans la presse l’autre information de ce week-end qui nous parvient du Venezuela : Nicolas Maduro a été élu à la tête du Parti socialiste unifié (PSUV), remplaçant l’ancien président Hugo Chavez qui aurait fêté aujourd’hui son 60e anniversaire. Un parti qui d’après le journal d’opposition Tal Cual est sur le déclin. « La crise économique, la décomposition sociale, l’absence de Hugo Chavez la faiblesse du leadership de Nicolas Maduro, les cas de corruption et la sensation de l’effondrement national font que pour la première fois depuis 11 ans, l’influence du chavisme se réduit à la seule politique sociale. Mais les dirigeants du parti, poursuit Tal Cual, se comportent comme si rien de spécial ne se passait au Venezuela ». Cet avis n’est pas partagé par la presse proche du gouvernement. D’après le délégué de l’État de Falcon, Humberto Arciniega, qui s’exprime dans les colonnes du quotidien Correio del Orrinoco, le parti de la révolution sort « renforcé de ce troisième congrès national ».
Le Brésil rappelle son ambassadeur à Tel-Aviv
D’après le Washington Post, la communauté internationale intensifie ses efforts pour tenter d’arracher un cessez-le-feu entre Israël et le Hamas. L’écrivain israélien David Grossman appelle à la fin des violences dans une tribune publiée par le New York Times. Il pose une question qui s’adresse directement au gouvernement de Benyamin Netanyahu : pourquoi vous avez gaspillé tant d’années depuis le dernier conflit sans avoir initié le moindre dialogue avec le Hamas, sans vouloir chercher à changer notre réalité explosive ? Pourquoi ?
L’escalade à Gaza provoque aussi des tensions entre Israël et le Brésil. Pour protester contre les bombardements israéliens qui ont tué plus de 1 000 Palestiniens, le Brésil a rappelé son ambassadeur de Tel-Aviv. Le gouvernement israélien n’a pas caché son irritation face une cette mesure que seul l’Équateur avait prise auparavant. D’après O Globo, le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a qualifié le Brésil de « nain diplomatique ».
Obama : que sont devenus ses idéaux de sénateurs ?
Il y a tout juste 10 ans, le 27 juillet 2004, les Américains découvraient un jeune sénateur noir plein d’idéaux et au grand talent oratoire : Barack Obama. Il a ouvert la Convention démocrate avec un discours très remarqué. Le magazine Politico passe les idées-clés de cette intervention au crible. Barack Obama voulait alors rassembler le pays, une promesse qui est loin d’être réalisée, car selon Politico, la société américaine reste profondément divisée sur le plan économique et social.