L'enquête interne rendue publique ce vendredi 13 juin démontre le laxisme du département d'Etat américain qui n’a pas procédé aux vérifications indispensables lors du recrutement de son personnel de sécurité pour ses représentations diplomatiques à l'étranger. Par exemple, concernant le consulat de Benghazi, la sécurité était assurée par d’anciens membres de milices libyennes et par des employés d’une entreprise britannique que le département d’Etat qualifie d'« inexpérimentée ».
Lors de l’attaque contre la représentation américaine, le 11 septembre 2012, ces gardes avaient cessé de travailler suite à un différent concernant les heures travaillées et leur rémunération. Déjà l’enquête menée par le Comité du renseignement du Sénat avait établi que certains de ces gardes avaient participé quelques mois auparavant à une attaque contre ce consulat, avant d’y être embauchés.
Lors de leur recrutement, les vérifications d’usages, notamment un contrôle auprès de la police concernant d’éventuels antécédents criminels, n’ont pas été effectuées. L’exemple le plus flagrant concerne un garde local, qui a travaillé pendant des mois pour l’une des 6 ambassades étudiées, avant que l’administration ne s’aperçoive qu’il avait de gros antécédents criminels et qu’il multipliait les fausses identités.
Le Parti Républicain, très critique à l’égard de l'ancienne secrétaire d'Etat Hillary Clinton sur ces systèmes de sécurité va certainement revenir à la charge dans les jours qui viennent. Une enquête qui tombe mal puisque Hillary Clinton, qui vient de publier un nouveau livre, est actuellement en campagne, et pressentie pour se présenter aux primaires démocrates pour le présidentielle de 2016.
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